Leçon de l'École du Sabbat
 
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L’amour et la justice de Dieu
1er Trimestre 2025
11 - Qu'y avait-il encore à faire que je n'aie pas fait?
du 8 au 14 mars 2025
samedi après-midi
Lecture de la semaine:
Jean 18:37
;
Romains 3:23-26
;
Romains 5:8
; Ésaïe 5.1-4;
Matthieu 21:33-39
; Ésaïe 3.1-4.

Verset à mémoriser:
"Pilate lui dit : Toi, tu es donc roi ? Jésus répondit : C’est toi qui dis que je suis roi. Moi, si je suis né et si je suis venu dans le monde, c’est pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité entend ma voix (
Jean 18:37
)."

Il y a quelques années, le magazine Guide publia une histoire pour enfants très instructive. Le récit se déroule au Moyen Âge. Denis est un orphelin qui vit dans une famille d’accueil. Il déteste le roi de son pays car, quand ses parents étaient malades, les soldats du roi l’ont emmené, et il ne les a jamais revus. Ce n’est que plus tard qu’il apprend que le roi les a séparés pour préserver Denis des ravages de la peste noire. La vérité concernant le roi libère Denis de la haine qu’il avait entretenue quasiment toute sa vie. Le roi n’avait agi que par amour pour ses sujets.

Aujourd’hui, beaucoup de gens voient Dieu comme Denis voyait le roi. Le mal qu’ils ont vu ou vécu les amène à haïr Dieu ou à le rejeter. Où est Dieu dans la souffrance ? Si Dieu est bon, pourquoi y a-t-il autant de mal ? Telles sont les questions qu’ils posent.
Le conflit cosmique nous éclaire, mais de nombreuses questions demeurent. Alors, quand toutes nos tentatives de réponse nous laissent insatisfaits, regardons Jésus à la croix et nous verrons en lui que l’on peut faire confiance à Dieu, malgré toutes ces questions qui demeurent sans réponse pour le moment."
Christ le vainqueur

Bien qu’il y ait un ennemi à l’œuvre, que Christ lui-même appelle le « prince (usurpateur) de ce monde », le véritable roi de l’univers, c’est Jésus-Christ. Jésus remporte la victoire pour nous, et en lui, nous pouvons avoir la victoire, malgré les épreuves et la souffrance. En effet, l’œuvre de Christ contrecarre l’ennemi à chaque fois.

Nous avons vu que l’Écriture décrit le diable comme :

1. Celui qui trompe le monde entier dès le commencement (
Ap 12:9
,
Mt 4:3
,
Jn 8:44
,
2 Co 11:3
,
1 Jn 3:8
).
2. Celui qui calomnie et accuse Dieu et son peuple au ciel (
Ap 12:10
,
Ap 13:6
, Job 1-2,
Za 3:1
, 2 ; Jude 9).
3. Le prince usurpateur de ce monde
(
Jn 12:31
,
Jn 14:30
,
Jn 16:11
,
Ac 26:18
,
2 Co 4:4
, Ep 2.2,
1 Jn 5:19
).

Lisez
Jean 18:37
. Qu’indique ce passage sur l’œuvre de Christ qui contrecarre les tromperies de l’ennemi ? Qu’implique le fait que Christ soit Roi ?

Bien que l’Écriture enseigne que Satan est l’ennemi juré, le trompeur, le calomniateur, l’accusateur et le prince usurpateur de ce monde, elle enseigne également que Jésus est vainqueur de Satan en tous points.
Jésus est « venu dans le monde […] pour rendre témoignage à la vérité » (
Jn 18:37
) Par la croix, Jésus a démontré de manière suprême la justice parfaite de Dieu et son amour parfait (
Rm 3:25
, 26 ;
Rm 5:8
), en réfutant ainsi les accusations calomnieuses du diable (
Ap 12:10
, 11) et Jésus finira par détruire le royaume du diable, qui sait
« qu’il a peu de temps » (
Ap 12:12
comparez avec
Rm 16:20
), et Christ « régnera à tout jamais » (
Ap 11:15
).

À la fin, quoi que Satan fasse, il est déjà un ennemi vaincu. Il nous suffit de nous réclamer de la victoire de Christ pour nous-mêmes chaque jour, à chaque instant, et de nous réclamer des promesses que la croix nous a offertes.
Dans le grand conflit, nous savons quel camp gagne. Quel impact nos choix de tous les jours ont-ils sur le camp dans lequel nous nous retrouvons ? Comment s’assurer d’être du côté du vainqueur ?"
Le juste et celui qui justifie

Sur tous les plans, l’œuvre de Christ défait l’œuvre du diable. Et, d’après
1 Jean 3:8
, Jésus
« s’est manifesté pour détruire les œuvres du diable » (
1 Jn 3:8
) et pour « réduire à rien, par sa mort, celui qui détenait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable » (
He 2:14
). Cependant, la défaite totale de l’ennemi a lieu en deux étapes. D’abord, grâce à l’œuvre de la croix, Christ réfute les accusations calomnieuses de Satan. Et un jour, Satan et son royaume seront détruits.

Lisez
Romains 3:23-26
et
Romains 5:8
. Que révèlent ces passages sur la manière dont Christ renverse les accusations du diable ?

Comme nous l’avons vu, l’ennemi prétend que Dieu n’est pas vraiment juste et aimant. Mais en Christ, Dieu assure la manifestation suprême de la justice et de l’amour de Dieu, et il le fait par le biais de la Croix.

Après la mort de Jésus, « Satan se vit démasqué. Son système de gouvernement était dévoilé aux yeux des anges qui n’ont pas péché et devant tout l’univers céleste. Il s’était fait connaître comme un meurtrier. En versant le sang du Fils de Dieu, il avait perdu les dernières sympathies des êtres célestes. » – Ellen White, Jésus-Christ,
p. 765.

Lisez
Apocalypse 12:10-12
à la lumière de
Genèse 3:15
. En quoi ce passage éclaire- t-il la portée cosmique de la victoire de Christ à la Croix ?

L’histoire de la rédemption nous montre à maintes reprises que Dieu agit toujours en vue du bien de toutes les personnes concernées. Le Dieu des Écritures fait toujours ce qui est bon et préférable, en fonction des pistes qui sont disponibles dans le grand conflit (
Dt 32:4
;
1 S 3:18
;
Ps 145:17
;
Dn 4:37
;
Ha 1:13
;
Ap 15:3
;
Gn 18:25
).

Pourquoi est-il si important que la justice et l’amour de Dieu soient démontrés dans le conflit cosmique ? Quand vous réfléchissez à la Croix et à toutes les œuvres que Dieu a accomplies dans le plan de la rédemption, avez-vous confiance en l’amour de Dieu, même dans les épreuves et les souffrances ?"
Le chant de mon bien-aimé

Dieu a manifesté son amour et sa justice de manières extraordinaires au sein du grand conflit. Cependant, on pourrait se poser la question : Dieu aurait-il dû faire encore plus pour empêcher et/ou anéantir le mal ? Nous avons vu le cadre du conflit cosmique qui indique que Dieu a agi afin de respecter le libre arbitre nécessaire pour l’épanouissement maximal des relations entre lui et l’humanité. De plus, il a apparemment agi dans les limites de contraintes morales, ou règles d’engagement, dans le contexte d’un différend cosmique au sujet de son caractère, différend qui ne peut être réglé que par la démonstration de son amour.

Lisez Ésaïe 5.1-4. Qui parle dans ces versets ? De qui Ésaïe parle-t-il ? Que représente la vigne et le propriétaire de la vigne ? Quelle est la signification des actions du propriétaire de la vigne ? Quelle en est l’issue ?

Dans ces versets, Ésaïe chante un chant de son bien-aimé, une vigne. Le propriétaire de la vigne, c’est Dieu lui-même, et la vigne représente le peuple de Dieu (voir par exemple
Es 1:8
,
Jr 2:21
). Mais on peut également étendre les implications de ce récit à l’œuvre de Dieu dans ce monde. Selon ces versets, le propriétaire de la vigne (Dieu) a fait tout ce que l’on pouvait raisonnablement attendre pour assurer le développement de sa vigne. La vigne aurait dû produire de bonnes grappes, mais elle n’a produit que des « raisins sauvages » (Darby), que d’autres versions traduisent par « infects. » En effet, la tournure en hébreu peut être traduite également par fruits puants (NBS). La vigne de Dieu produit donc des fruits pourris.

Ésaïe 5.3 se tourne ensuite vers Dieu qui invite alors les gens à « juger » entre lui et sa vigne. Et dans Ésaïe 5.4, Dieu lui-même présente la question capitale : « Qu›y avait-il encore à faire pour ma vigne, que je n›aie pas fait pour elle ? Pourquoi, quand j›espérais qu›elle produirait de bons raisins, a-t-elle produit des raisins sauvages ? » (Darby). Qu’aurait-il pu faire de plus ? Comme c’est intéressant que Dieu demande à d’autres de juger ce qu’il a fait !

Quand vous regardez à la croix, où Dieu s’est offert lui-même en sacrifice pour tout notre péché, et que vous pensez à ses paroles : « Qu’y avait-il encore à faire pour ma vigne, que je n’aie pas fait pour elle ? », quelle signification absolument prodigieuse prennent-elles ?"
La parabole de la vigne

Dans la parabole de la vigne, dans Matthieu 21, Jésus reprend là où Ésaïe 5 s’est arrêté, en apportant un éclairage supplémentaire sur le caractère et les actions du propriétaire pour sa vigne.

Lisez
Matthieu 31:33-39
en gardant la question d’Ésaïe 5.4 en tête. Que pouvait-il faire de plus ?

Dans la première partie de la parabole qu’il raconte, Jésus cite directement le chant d’Ésaïe 5 sur le propriétaire de la vigne et sa vigne. Puis Jésus ajoute que le propriétaire de la vigne « loua » sa vigne à « des vignerons et partit en voyage » (
Mt 21:33
). Mais quand le propriétaire envoya par deux fois ses serviteurs (les prophètes), pour recevoir les fruits de la vigne, ceux qui louaient sa vigne battirent et tuèrent ses serviteurs (
Mt 21:34-36
). Finalement, il envoya son Fils (Jésus), en disant : « ils respecteront mon fils » (
Mt 21:37
). Mais ils assassinèrent aussi son fils, en disant : « C’est l’héritier. Venez, tuons-le, et nous aurons son héritage. Ils le prirent, le chassèrent hors de la vigne et le tuèrent » (
Mt 21:38
, 39).

Que pouvait-il faire de plus ? Le Père nous a tellement aimés qu’il a donné son Fils unique (
Jn 3:16
). Si le conflit cosmique est du type indiqué ici, il ne pouvait se régler trop tôt par l’exercice de la puissance divine. Il fallait d’abord une démonstration publique du caractère de Dieu. Cette démonstration, l’œuvre de Christ l’a faite de manière suprême (
Rm 3:25
, 26 ;
Rm 5:8
). Dieu s’est donné (en Christ) afin de mourir pour nous, de sorte qu’il peut nous justifier sans compromettre sa justice et son amour parfait en aucune manière. Que pourrait-on demander de plus ?
L’événement de la croix démontre que Dieu a fait tout ce qui était possible pour réduire et éliminer le mal, mais sans pour autant nuire au contexte nécessaire au développement d’un amour authentique. S’il y avait eu une autre possibilité pour Dieu, ne l’aurait-il pas choisie ? Les gens souffrent beaucoup dans ce conflit cosmique, mais c’est Dieu qui souffre le plus. Quand nous regardons à la croix, nous voyons la souffrance et la douleur que le péché a causées à Dieu en personne. Pourtant, la liberté inhérente à l’amour était tellement sacrée que Christ était disposé à endurer tout cela pour nous.

Lisez Ésaïe 53.4. Quelles « souffrances » et quelles « douleurs » Christ a-t-il portées sur la croix ? Qu’est-ce que cela nous indique sur tout ce que Dieu a fait pour nous et sur ce que le salut lui a coûté ?"
La réhabilitation du nom de Dieu

En définitive, le nom de Dieu est réhabilité, en tous points. Grâce à l’action du Père, du Fils et du Saint-Esprit dans le plan de la rédemption, la justice et l’amour parfaits de Dieu se manifestent sans l’ombre d’un doute (voir
Rm 3:25
, 26 ;
Rm 5:8
).

Lisez
Romains 3:1-4
à la lumière d’Ésaïe 5.3, 4. Qu’enseigne ce passage sur le fait que Dieu lui-même soit innocenté dans le conflit cosmique ?

Dans Romains 3 et Ésaïe 5, nous voyons que Dieu invite (en quelque sorte) de simples créatures à juger de son caractère, bien que nous ne soyons ni en droit ni en mesure de le faire. À la fin, quand tous les « livres » seront ouverts, nous verrons les preuves que Dieu est parfaitement juste et équitable. Dieu se justifiera devant toute la création intelligente.

Lisez
Apocalypse 15:3
et
Apocalypse 19:1-6
. Qu’enseignent ces passages sur la réhabilitation finale du nom de Dieu ?

D’un bout à l’autre de la Bible, Dieu se montre soucieux de son nom. Pourquoi ? On ne peut avoir de relation d’amour avec quelqu’un dont on déteste le caractère ou en qui l’on n’a pas confiance. Si quelqu’un disait à votre conjoint, ou à votre futur conjoint, d’horribles mensonges sur votre caractère, vous feriez ce que vous pourriez pour réfuter ces allégations, car si votre bien-aimé croyait de tels mensonges, votre relation d’amour en serait brisée.

À la fin, Dieu est innocenté à la croix et à travers tout le plan de la rédemption. Dans le jugement investigatif, Dieu est réhabilité aux yeux de l’univers.
Ensuite, dans le jugement qui suivra le retour de Jésus, et au cours duquel les rachetés « jugeront les anges » (
1 Co 6:2
, 3), Dieu sera innocenté, tandis que les rachetés auront l’occasion de consulter les livres et de voir par eux-mêmes pourquoi Dieu a agi comme il l’a fait. Ils constateront que tous ses jugements ont toujours été parfaitement justes et bienveillants. Nous avons tous beaucoup de questions sans réponse. Un jour, nous aurons les réponses à ces questions (voir
1 Co 4:5
).

Un jour, tout genou fléchira et toute langue confessera que Jésus est Seigneur (
Ph 2:10
, 11). Tout cela fait partie de la réhabilitation du caractère de Dieu."
Pour aller plus loin…

Lisez Ellen White, « L’effort récompensé, » p. 512-515, dans Témoignages pour l’Église, vol. 3.

« Tout ce qui nous a troublés dans les dispensations divines deviendra clair, ainsi que les choses difficiles à comprendre. Les mystères de la grâce nous seront dévoilés. Où nos esprits bornés ne voyaient que confusion, nous découvrirons une harmonie merveilleuse. Nous reconnaîtrons alors que c’est l’amour infini qui a ordonné les péripéties les plus pénibles de notre existence. Lorsque nous nous rendrons compte de la tendre sollicitude de celui qui fait tout concourir à notre bien, nous nous réjouirons d’une joie ineffable et glorieuse. » – Ellen White, Témoignages pour l’Église, vol. 3, p. 513."


Questions pour discuter

1. Vous êtes-vous déjà senti désorienté en essayant de comprendre les providences de Dieu ? Êtes-vous réconforté de savoir que toutes ces choses seront élucidées à la fin ?

2. Réfléchissez à ce que Christ a abandonné pour s’incarner puis mourir pour ce monde. Réfléchissez aussi à ce que cela nous apprend sur l’amour de Dieu et sur la confiance que l’on peut lui accorder. Que pouvait-il faire de plus ?

3. Qu’y a-t-il de si important dans le « nom » de Dieu ? Qu’est-ce que cela implique pour ceux d’entre nous qui se qualifient de chrétiens ? Comment les chrétiens jettent-ils parfois le discrédit sur le nom de Christ ? Que pouvons- nous faire dans nos communautés locales pour montrer à tous ce que signifie concrètement suivre Christ ?

4. En définitive, même nos meilleures « réponses » concernant le problème du mal demeurent incomplètes pour le moment. Que peut-on faire concrètement pour nous rapprocher de ceux qui souffrent ? Comment soulager la souffrance dans ce monde tandis que nous attendons la résolution finale, eschatologique, du problème du mal que Dieu seul peut apporter ?

5. Méditez sur Ésaïe 53.4, sur le fait que Christ a porté « nos souffrances » et
« nos douleurs. » Qu’est-il arrivé collectivement à la Croix qui nous permet de comprendre le plan du salut et ce qu’il en a coûté à Dieu de nous sauver ?"
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