Samedi
Dimanche
Lundi
Mardi
Mercredi
Jeudi
Vendredi
LEÇONS DE FOI du livre de Josué
4ème Trimestre 2025
2 - Surpris par la grâce
du 4 au 10 octobre 2025
samedi après-midi
Lecture de la semaine:
; ; ; ; ;
Verset à mémoriser:
« C’est par la foi que Rahab la prostituée ne périt pas avec les rebelles, parce qu’elle avait reçu les espions avec bien-veillance » (, LSG).
Comment ai-je pu refaire la même erreur? Nous nous sommes sans doute tous posé cette question un jour. L’histoire, dit-on, se répète — et cela est vrai non seulement à l’échelle de l’humanité, mais aussi dans nos parcours personnels. Combien de fois tombons-nous dans les mêmes travers?
Le peuple d’Israël se trouvait à nouveau à l’orée de la Terre promise, et Josué prit cette seconde chance très au sérieux. La première étape était de bien comprendre ce qui les attendait. Il envoya donc deux espions recueillir des renseignements cruciaux: le système de défense du pays, son état de préparation militaire, l’accès à l’eau, ainsi que l’attitude de la population face à une invasion imminente.
On pourrait croire que la promesse de Dieu de donner ce pays à Israël dispensait le peuple de tout effort. Pourtant, l’assurance du secours divin n’abolit pas la responsabilité humaine. Israël était revenu à la frontière de Canaan pour la seconde fois. Les attentes étaient grandes, mais la mémoire de leur échec précédent planait encore.
Cette semaine, nous plongerons dans deux récits parmi les plus captivants du livre de Josué, pour en tirer des leçons pour notre foi aujourd’hui. La grâce de Dieu ne cesse de nous étonner par les possibilités qu’elle ouvre — même quand nous pensions que tout était perdu.
; ; ; ; ;
Verset à mémoriser:
« C’est par la foi que Rahab la prostituée ne périt pas avec les rebelles, parce qu’elle avait reçu les espions avec bien-veillance » (, LSG).
Comment ai-je pu refaire la même erreur? Nous nous sommes sans doute tous posé cette question un jour. L’histoire, dit-on, se répète — et cela est vrai non seulement à l’échelle de l’humanité, mais aussi dans nos parcours personnels. Combien de fois tombons-nous dans les mêmes travers?
Le peuple d’Israël se trouvait à nouveau à l’orée de la Terre promise, et Josué prit cette seconde chance très au sérieux. La première étape était de bien comprendre ce qui les attendait. Il envoya donc deux espions recueillir des renseignements cruciaux: le système de défense du pays, son état de préparation militaire, l’accès à l’eau, ainsi que l’attitude de la population face à une invasion imminente.
On pourrait croire que la promesse de Dieu de donner ce pays à Israël dispensait le peuple de tout effort. Pourtant, l’assurance du secours divin n’abolit pas la responsabilité humaine. Israël était revenu à la frontière de Canaan pour la seconde fois. Les attentes étaient grandes, mais la mémoire de leur échec précédent planait encore.
Cette semaine, nous plongerons dans deux récits parmi les plus captivants du livre de Josué, pour en tirer des leçons pour notre foi aujourd’hui. La grâce de Dieu ne cesse de nous étonner par les possibilités qu’elle ouvre — même quand nous pensions que tout était perdu.
Une seconde chance
Lisez et ; ; ; et . Pourquoi Josué commence-t-il sa mission par l’envoi des espions?
L’endroit d’où les deux espions étaient envoyés, Sittim (LSG), est appelé « Shittim » dans le texte hébreu, et il nous rappelle deux épisodes négatifs de l’histoire d’Israël.
La première est une autre histoire d’espionnage (voir ) avec les mêmes éléments essentiels: l’envoi des espions; l’intrusion secrète des espions en territoire ennemi; le retour des espions; le rapport des espions sur ce qu’ils avaient découvert; et la décision d’agir sur la base du rapport.
L’autre incident de Sittim représente l’une des violations les plus provocantes et idolâtres de l’alliance par les Israélites, lorsque, à l’instigation de Balaam, ils commettaient une débauche avec les femmes moabites et adoraient leurs dieux (, ). Dans ce contexte, le nom de Sittim crée une tension extraordinaire quant à l’issue de toute l’histoire. S’agira-t-il d’un nouvel échec à la frontière de la Terre promise? Ou conduira-t-il à l’accomplissement tant attendu de la promesse historique?
Lisez ; et . Quels parallèles découvrez-vous entre la seconde chance donnée à Israël en tant que nation et à Pierre en tant que personne?
Yahvé est un Dieu de secondes chances. La Bible appelle la seconde chance « la grâce ». La grâce, c’est simplement recevoir ce que nous ne méritons pas. L’enseignement biblique est rempli du concept de grâce (voir aussi , , ). Dieu donne gracieusement à tous la possibilité d’un nouveau départ (Ti 2:11-14). Pierre lui-même avait fait l’expérience de cette grâce et avait exhorté l’Église à grandir en grâce (). Et les nouvelles sont encore meilleures: nous avons bien plus qu’une seconde chance, n’est-ce pas? (Où serions-nous si cela n’était pas le cas?)
Pensez à l’expérience des Israélites, lorsqu’une seconde chance d’entrer en Canaan leur avait été donnée, et à la grâce accordée à Pierre après qu’il eut renié son Seigneur. Que devraient nous apprendre ces incidents sur la façon dont nous devons accorder la grâce à ceux qui en ont besoin?
Lisez et ; ; ; et . Pourquoi Josué commence-t-il sa mission par l’envoi des espions?
L’endroit d’où les deux espions étaient envoyés, Sittim (LSG), est appelé « Shittim » dans le texte hébreu, et il nous rappelle deux épisodes négatifs de l’histoire d’Israël.
La première est une autre histoire d’espionnage (voir ) avec les mêmes éléments essentiels: l’envoi des espions; l’intrusion secrète des espions en territoire ennemi; le retour des espions; le rapport des espions sur ce qu’ils avaient découvert; et la décision d’agir sur la base du rapport.
L’autre incident de Sittim représente l’une des violations les plus provocantes et idolâtres de l’alliance par les Israélites, lorsque, à l’instigation de Balaam, ils commettaient une débauche avec les femmes moabites et adoraient leurs dieux (, ). Dans ce contexte, le nom de Sittim crée une tension extraordinaire quant à l’issue de toute l’histoire. S’agira-t-il d’un nouvel échec à la frontière de la Terre promise? Ou conduira-t-il à l’accomplissement tant attendu de la promesse historique?
Lisez ; et . Quels parallèles découvrez-vous entre la seconde chance donnée à Israël en tant que nation et à Pierre en tant que personne?
Yahvé est un Dieu de secondes chances. La Bible appelle la seconde chance « la grâce ». La grâce, c’est simplement recevoir ce que nous ne méritons pas. L’enseignement biblique est rempli du concept de grâce (voir aussi , , ). Dieu donne gracieusement à tous la possibilité d’un nouveau départ (Ti 2:11-14). Pierre lui-même avait fait l’expérience de cette grâce et avait exhorté l’Église à grandir en grâce (). Et les nouvelles sont encore meilleures: nous avons bien plus qu’une seconde chance, n’est-ce pas? (Où serions-nous si cela n’était pas le cas?)
Pensez à l’expérience des Israélites, lorsqu’une seconde chance d’entrer en Canaan leur avait été donnée, et à la grâce accordée à Pierre après qu’il eut renié son Seigneur. Que devraient nous apprendre ces incidents sur la façon dont nous devons accorder la grâce à ceux qui en ont besoin?
La valeur là où on l’attend le moins
Lisez , et . Que nous disent ces textes sur Rahab?
Au cœur de l’histoire de Rahab se trouve le mensonge raconté pour protéger les espions.
En considérant son mensonge, nous devons nous rendre compte qu’elle était dans une société extrêmement pécheresse, ce qui avait finalement conduit à la décision de Dieu de juger cette société (, , ). Certes, le Nouveau Testament fait l’éloge de la foi de Rahab, mais une analyse attentive de ses références montre qu’aucune ne cautionne l’ensemble de ses actions, ni ne justifie son mensonge.
confirme sa foi en son destin avec les espions au lieu de choisir de s’accrocher à une culture corrompue. recommande son hospitalité aux deux espions israélites et le fait de leur avoir donné des instructions sur la façon de rentrer par un chemin sûr. Au cœur d’une culture décadente et corrompue, au milieu du mode de vie pécheur de Rahab, Dieu, dans Sa grâce, discerna une étincelle de foi à travers laquelle Il pouvait la sau- ver. Il choisit d’utiliser ce qu’il y avait de bon en elle: une foi sincère en Lui et le désir de faire partie de Son peuple. Toutefois, jamais Dieu n’a approuvé l’ensemble de ses actes. Il a honoré Rahab pour son courage remarquable, pour sa foi audacieuse, pour avoir été un instrument de salut, et surtout, pour avoir choisi le Dieu d’Israël.
Après avoir vu tout ce qui s’était passé, elle déclara « car c’est l’Éternel, votre Dieu, qui est Dieu en haut dans les cieux et en bas sur la terre » (, LSG). Il est significatif d’entendre une femme cananéenne reconnaitre que Yahvé est le seul Dieu, en particulier dans un contexte où, dans sa religion païenne, des prières étaient généralement offertes à ce qu’ils croyaient être des divinités célestes.
Dans la Bible, l’expression utilisée par Rahab ne se trouve auparavant que dans le contexte du droit exclusif de Dieu de recevoir l’adoration (, , ).
Ses paroles témoignent d’un choix prémédité et consciencieux de reconnaitre que le Dieu des Israélites est la seule vraie divinité. Sa confes- sion démontre sa compréhension de la relation étroite entre la souveraineté de Dieu et le jugement sous lequel Jéricho était condamné. Son choix moral reconnaissait que, à la lumière du jugement de Yahvé, il n’y avait que deux possibilités: continuer à se révolter contre Lui et être anéanti, ou choisir de se rendre dans la foi. En choisissant le Dieu des Israélites, Rahab est devenue un exemple de ce qui aurait pu être le sort de tous les habitants de Jéricho s’ils s’étaient tournés vers le Dieu d’Israël pour obtenir miséricorde.
Lisez , et . Que nous disent ces textes sur Rahab?
Au cœur de l’histoire de Rahab se trouve le mensonge raconté pour protéger les espions.
En considérant son mensonge, nous devons nous rendre compte qu’elle était dans une société extrêmement pécheresse, ce qui avait finalement conduit à la décision de Dieu de juger cette société (, , ). Certes, le Nouveau Testament fait l’éloge de la foi de Rahab, mais une analyse attentive de ses références montre qu’aucune ne cautionne l’ensemble de ses actions, ni ne justifie son mensonge.
confirme sa foi en son destin avec les espions au lieu de choisir de s’accrocher à une culture corrompue. recommande son hospitalité aux deux espions israélites et le fait de leur avoir donné des instructions sur la façon de rentrer par un chemin sûr. Au cœur d’une culture décadente et corrompue, au milieu du mode de vie pécheur de Rahab, Dieu, dans Sa grâce, discerna une étincelle de foi à travers laquelle Il pouvait la sau- ver. Il choisit d’utiliser ce qu’il y avait de bon en elle: une foi sincère en Lui et le désir de faire partie de Son peuple. Toutefois, jamais Dieu n’a approuvé l’ensemble de ses actes. Il a honoré Rahab pour son courage remarquable, pour sa foi audacieuse, pour avoir été un instrument de salut, et surtout, pour avoir choisi le Dieu d’Israël.
Après avoir vu tout ce qui s’était passé, elle déclara « car c’est l’Éternel, votre Dieu, qui est Dieu en haut dans les cieux et en bas sur la terre » (, LSG). Il est significatif d’entendre une femme cananéenne reconnaitre que Yahvé est le seul Dieu, en particulier dans un contexte où, dans sa religion païenne, des prières étaient généralement offertes à ce qu’ils croyaient être des divinités célestes.
Dans la Bible, l’expression utilisée par Rahab ne se trouve auparavant que dans le contexte du droit exclusif de Dieu de recevoir l’adoration (, , ).
Ses paroles témoignent d’un choix prémédité et consciencieux de reconnaitre que le Dieu des Israélites est la seule vraie divinité. Sa confes- sion démontre sa compréhension de la relation étroite entre la souveraineté de Dieu et le jugement sous lequel Jéricho était condamné. Son choix moral reconnaissait que, à la lumière du jugement de Yahvé, il n’y avait que deux possibilités: continuer à se révolter contre Lui et être anéanti, ou choisir de se rendre dans la foi. En choisissant le Dieu des Israélites, Rahab est devenue un exemple de ce qui aurait pu être le sort de tous les habitants de Jéricho s’ils s’étaient tournés vers le Dieu d’Israël pour obtenir miséricorde.
Une nouvelle allégeance
Lisez et , 22, 23. Comment les textes de l’Exode vous aident-ils à comprendre l’accord entre les espions et Rahab?
L’accord de Rahab est très clair: vie pour vie et bonté pour bonté. Le mot chesed (), « l’amour bienveillant » a une richesse de sens qu’il est difficile d’exprimer en un mot dans d’autres langues. Il se réfère principalement à la loyauté d’alliance, mais il comporte également la notion de fidélité, de miséricorde, de bienveillance et de bonté.
Les paroles de Rahab rappellent également , où Yahvé Lui-même avait juré de garder Son chesed envers Israël. « Si vous écoutez ces ordonnances, si vous les observez et les mettez en pratique, l’Éternel, ton Dieu, gardera envers toi l’alliance et la miséricorde [Chesed] qu’il a jurées à tes pères » (, LSG).
Il est intéressant de constater que ce même chapitre () interdisait tout contact avec les Cananéens (Cherem). Or, voici Rahab, une Cananéenne vouée à l’interdit, qui, pourtant, s’empara par sa foi naissante des promesses faites aux Israélites. Et c’est ainsi qu’elle fut sauvée.
La première image qui vient inévitablement à l’esprit, concernant la conver- sation des espions avec Rahab, est la Pâque lors de l’Exode. Là, pour que les Israélites soient protégés, ils devaient rester à l’intérieur de leurs maisons et marquer les poteaux et les linteaux de leurs maisons avec le sang de l’agneau sacrificiel. « Le sang vous servira de signe sur les maisons où vous serez; je verrai le sang, et je passerai par dessus vous, et il n’y aura point de plaie qui vous détruise, quand je frapperai le pays d’Égypte » (, LSG; voir aussi ).
« C’est par son obéissance que le peuple hébreu devait faire preuve de sa foi. De même, tous ceux qui espèrent être sauvés par les mérites du sang de Jésus ne doivent pas oublier qu’ils ont eux-mêmes quelque chose à faire pour assurer leur salut. S’il est vrai que le Christ seul peut nous arracher à la pénalité due à nos péchés, il n’est pas moins vrai que nous devons passer du péché à l’obéissance. S’il est vrai que l’homme est sauvé par la foi et non par les œuvres, il l’est aussi que la foi ne se prouve que par les œuvres » Ellen G. White, Patriarches et prophètes, p. 239.
Dans le cas des Israélites, le sang était un signe qui les avait sauvés de l’ange destructeur de Dieu. Tout comme Dieu avait épargné la vie des Israélites lors de la dernière plaie en Égypte, les Israélites devaient sauver Rahab et sa famille pendant la destruction de Jéricho..
Quel puissant message de l’évangile pouvons-nous trouver dans ces deux histoires? Quelles leçons pouvons-nous tirer d’eux?
Lisez et , 22, 23. Comment les textes de l’Exode vous aident-ils à comprendre l’accord entre les espions et Rahab?
L’accord de Rahab est très clair: vie pour vie et bonté pour bonté. Le mot chesed (), « l’amour bienveillant » a une richesse de sens qu’il est difficile d’exprimer en un mot dans d’autres langues. Il se réfère principalement à la loyauté d’alliance, mais il comporte également la notion de fidélité, de miséricorde, de bienveillance et de bonté.
Les paroles de Rahab rappellent également , où Yahvé Lui-même avait juré de garder Son chesed envers Israël. « Si vous écoutez ces ordonnances, si vous les observez et les mettez en pratique, l’Éternel, ton Dieu, gardera envers toi l’alliance et la miséricorde [Chesed] qu’il a jurées à tes pères » (, LSG).
Il est intéressant de constater que ce même chapitre () interdisait tout contact avec les Cananéens (Cherem). Or, voici Rahab, une Cananéenne vouée à l’interdit, qui, pourtant, s’empara par sa foi naissante des promesses faites aux Israélites. Et c’est ainsi qu’elle fut sauvée.
La première image qui vient inévitablement à l’esprit, concernant la conver- sation des espions avec Rahab, est la Pâque lors de l’Exode. Là, pour que les Israélites soient protégés, ils devaient rester à l’intérieur de leurs maisons et marquer les poteaux et les linteaux de leurs maisons avec le sang de l’agneau sacrificiel. « Le sang vous servira de signe sur les maisons où vous serez; je verrai le sang, et je passerai par dessus vous, et il n’y aura point de plaie qui vous détruise, quand je frapperai le pays d’Égypte » (, LSG; voir aussi ).
« C’est par son obéissance que le peuple hébreu devait faire preuve de sa foi. De même, tous ceux qui espèrent être sauvés par les mérites du sang de Jésus ne doivent pas oublier qu’ils ont eux-mêmes quelque chose à faire pour assurer leur salut. S’il est vrai que le Christ seul peut nous arracher à la pénalité due à nos péchés, il n’est pas moins vrai que nous devons passer du péché à l’obéissance. S’il est vrai que l’homme est sauvé par la foi et non par les œuvres, il l’est aussi que la foi ne se prouve que par les œuvres » Ellen G. White, Patriarches et prophètes, p. 239.
Dans le cas des Israélites, le sang était un signe qui les avait sauvés de l’ange destructeur de Dieu. Tout comme Dieu avait épargné la vie des Israélites lors de la dernière plaie en Égypte, les Israélites devaient sauver Rahab et sa famille pendant la destruction de Jéricho..
Quel puissant message de l’évangile pouvons-nous trouver dans ces deux histoires? Quelles leçons pouvons-nous tirer d’eux?
Des valeurs conflictuelles
Lisez . Quelles sont les similitudes et les différences entre l’histoire de Rahab et celle des Gabaonites? Pourquoi sont-elles significatives?
Ce chapitre de Josué commence en nous informant que cinq rois cananéens qui régnaient habituellement sur de petites cités-États avaient décidé de créer une coalition contre les Israélites. En revanche, les habitants de Gabaon avaient décidé d’établir une alliance avec Israël.
Pour amener les Israélites à conclure une alliance avec eux, les Gabaonites mirent en œuvre une ruse : ils se présentèrent comme des ambassadeurs venus d’un pays lointain.
D’après , Dieu avait clairement distingué les peuples cananéens des nations situées en dehors de la Terre promise. Le terme traduit par « ruse » peut revêtir une connotation positive, exprimant la prudence et la sagesse ( ; , 12), ou une dimension négative, suggérant une intention malveillante (; ; ). Dans le cas des Gabaonites, leur tromperie dissimulait en réalité une volonté de survie plutôt qu’un désir de nuire.
Leur discours rappelle d’ailleurs celui de Rahab: tous deux reconnaissaient la puissance du Dieu d’Israël et admettaient que les victoires du peuple hébreu ne relevaient pas d’un simple exploit humain. Contrairement aux autres Cananéens, ni Rahab ni les Gabaonites ne s’opposèrent au dessein de Yahvé de donner la terre aux Israélites. Ils reconnaissaient que c’était l’Éternel Lui-même qui dépossédait les nations devant Israël. Les nouvelles de la délivrance d’Égypte et des victoires sur Sihon et Og les avaient poussés à rechercher une alliance avec le peuple élu. Toutefois, là où Rahab s’était soumise ouvertement à Dieu, les Gabaonites préférèrent user de tromperie.
La loi mosaïque prévoyait pourtant un moyen de connaitre la volonté de Dieu dans ce type de situation (). Josué aurait dû consulter l’Éternel avant de prendre une décision, ce qui lui aurait permis d’éviter le piège tendu par les Gabaonites.
Rechercher la volonté divine est la responsabilité première d’un dirigeant théocratique, tout comme d’un dirigeant chrétien ( ; ; ; ). En négligeant cette démarche, les Israélites se retrouvèrent face à un dilemme: soit violer les commandements concernant la conquête, soit rompre un serment fait au nom de l’Éternel, un engagement tout aussi inviolable.
Combien de fois vous êtes-vous retrouvé à lutter entre ce qui semble être deux valeurs bibliques contradictoires?
Lisez . Quelles sont les similitudes et les différences entre l’histoire de Rahab et celle des Gabaonites? Pourquoi sont-elles significatives?
Ce chapitre de Josué commence en nous informant que cinq rois cananéens qui régnaient habituellement sur de petites cités-États avaient décidé de créer une coalition contre les Israélites. En revanche, les habitants de Gabaon avaient décidé d’établir une alliance avec Israël.
Pour amener les Israélites à conclure une alliance avec eux, les Gabaonites mirent en œuvre une ruse : ils se présentèrent comme des ambassadeurs venus d’un pays lointain.
D’après , Dieu avait clairement distingué les peuples cananéens des nations situées en dehors de la Terre promise. Le terme traduit par « ruse » peut revêtir une connotation positive, exprimant la prudence et la sagesse ( ; , 12), ou une dimension négative, suggérant une intention malveillante (; ; ). Dans le cas des Gabaonites, leur tromperie dissimulait en réalité une volonté de survie plutôt qu’un désir de nuire.
Leur discours rappelle d’ailleurs celui de Rahab: tous deux reconnaissaient la puissance du Dieu d’Israël et admettaient que les victoires du peuple hébreu ne relevaient pas d’un simple exploit humain. Contrairement aux autres Cananéens, ni Rahab ni les Gabaonites ne s’opposèrent au dessein de Yahvé de donner la terre aux Israélites. Ils reconnaissaient que c’était l’Éternel Lui-même qui dépossédait les nations devant Israël. Les nouvelles de la délivrance d’Égypte et des victoires sur Sihon et Og les avaient poussés à rechercher une alliance avec le peuple élu. Toutefois, là où Rahab s’était soumise ouvertement à Dieu, les Gabaonites préférèrent user de tromperie.
La loi mosaïque prévoyait pourtant un moyen de connaitre la volonté de Dieu dans ce type de situation (). Josué aurait dû consulter l’Éternel avant de prendre une décision, ce qui lui aurait permis d’éviter le piège tendu par les Gabaonites.
Rechercher la volonté divine est la responsabilité première d’un dirigeant théocratique, tout comme d’un dirigeant chrétien ( ; ; ; ). En négligeant cette démarche, les Israélites se retrouvèrent face à un dilemme: soit violer les commandements concernant la conquête, soit rompre un serment fait au nom de l’Éternel, un engagement tout aussi inviolable.
Combien de fois vous êtes-vous retrouvé à lutter entre ce qui semble être deux valeurs bibliques contradictoires?
Une grâce surprenante
Lisez . Comment la solution de Josué combine-t-elle la justice et la grâce?
Même si le peuple d’Israël avait voulu attaquer les Gabaonites, il n’en avait plus le droit en raison du serment solennel prononcé par les chefs de la communauté. Ces dirigeants avaient agi selon un principe fondamental: un serment est contraignant tant qu’il n’implique ni acte répréhensible ni intention criminelle (), même s’il entraine des conséquences personnelles douloureuses.
Dans l’Ancien Testament, la prudence avant de jurer et la fidélité à la parole donnée sont des vertus hautement estimées (; ; Ec 5:2, 6). Puisque le serment avait été prononcé au nom du Dieu d’Israël, il était irrévocable. Ce serment liait désormais le destin d’Israël à celui des Gabaonites.
Désignés comme bûcherons et porteurs d’eau pour la maison de Dieu (), les Gabaonites furent intégrés à la communauté du culte israélite. Ainsi, la réponse de Josué, qui différait de celle des chefs ayant condamné les Gabaonites à servir « toute l’assemblée » (, LSG), transforma une malédiction potentielle en bénédiction, à l’image de ce qui est rapporté en .
L’histoire ultérieure de Gabaon révèle les grands privilèges religieux accordés à la ville ainsi que sa loyauté envers le peuple de Dieu. Le serment d’Israël fut respecté au fil des générations, si bien que, lors du retour de l’exil babylonien, les Gabaonites figurèrent parmi ceux qui participèrent à la reconstruction de Jérusalem ().
Leurs actions, rendues possibles par la grâce de Dieu, auront des répercussions positives pour l’éternité.
Que se serait-il passé si les Gabaonites avaient révélé leur identité et demandé miséricorde, comme l’avait fait Rahab? Nul ne peut le dire avec certitude. Cependant, il n’est pas exclu qu’une consultation sincère de la volonté divine aurait pu épargner leur destruction. Car le but ultime de Dieu n’est pas de châtier les pécheurs, mais de les amener au repentir pour leur accorder Sa miséricorde (cf. ; ).
Le stratagème des Gabaonites peut ainsi être compris comme une imploration de la miséricorde divine, une reconnaissance de Son caractère juste et bienveillant. Ce fut le refus des autres peuples cananéens de se repentir et leur opposition aux desseins de Dieu qui mena à leur destruction (). En revanche, Dieu honora la soumission des Gabaonites à Sa souveraineté, leur désir de paix plutôt que de rébellion, et leur volonté de renoncer à l’idolâtrie pour adorer le seul vrai Dieu.
Lisez . Comment la solution de Josué combine-t-elle la justice et la grâce?
Même si le peuple d’Israël avait voulu attaquer les Gabaonites, il n’en avait plus le droit en raison du serment solennel prononcé par les chefs de la communauté. Ces dirigeants avaient agi selon un principe fondamental: un serment est contraignant tant qu’il n’implique ni acte répréhensible ni intention criminelle (), même s’il entraine des conséquences personnelles douloureuses.
Dans l’Ancien Testament, la prudence avant de jurer et la fidélité à la parole donnée sont des vertus hautement estimées (; ; Ec 5:2, 6). Puisque le serment avait été prononcé au nom du Dieu d’Israël, il était irrévocable. Ce serment liait désormais le destin d’Israël à celui des Gabaonites.
Désignés comme bûcherons et porteurs d’eau pour la maison de Dieu (), les Gabaonites furent intégrés à la communauté du culte israélite. Ainsi, la réponse de Josué, qui différait de celle des chefs ayant condamné les Gabaonites à servir « toute l’assemblée » (, LSG), transforma une malédiction potentielle en bénédiction, à l’image de ce qui est rapporté en .
L’histoire ultérieure de Gabaon révèle les grands privilèges religieux accordés à la ville ainsi que sa loyauté envers le peuple de Dieu. Le serment d’Israël fut respecté au fil des générations, si bien que, lors du retour de l’exil babylonien, les Gabaonites figurèrent parmi ceux qui participèrent à la reconstruction de Jérusalem ().
Leurs actions, rendues possibles par la grâce de Dieu, auront des répercussions positives pour l’éternité.
Que se serait-il passé si les Gabaonites avaient révélé leur identité et demandé miséricorde, comme l’avait fait Rahab? Nul ne peut le dire avec certitude. Cependant, il n’est pas exclu qu’une consultation sincère de la volonté divine aurait pu épargner leur destruction. Car le but ultime de Dieu n’est pas de châtier les pécheurs, mais de les amener au repentir pour leur accorder Sa miséricorde (cf. ; ).
Le stratagème des Gabaonites peut ainsi être compris comme une imploration de la miséricorde divine, une reconnaissance de Son caractère juste et bienveillant. Ce fut le refus des autres peuples cananéens de se repentir et leur opposition aux desseins de Dieu qui mena à leur destruction (). En revanche, Dieu honora la soumission des Gabaonites à Sa souveraineté, leur désir de paix plutôt que de rébellion, et leur volonté de renoncer à l’idolâtrie pour adorer le seul vrai Dieu.
Réflexion avancée:
Lisez Ellen G. White, « Le passage du Jourdain », pp. 442, 443, dans Patriarches et prophètes.
Après cette histoire de Rahab et des espions, le reste de l’Ancien Testament est silencieux à son sujet jusqu’à ce qu’elle réapparaisse dans la généalogie de Jésus. Il est dit qu’elle était devenue la femme de Salmon, de la tribu de Juda, l’ancêtre de Boaz, et la belle-mère d’une autre femme remarquable mentionnée dans la même généalogie, Ruth (; cf. , 21). Par sa foi en Dieu, la prostituée de Jéricho, condamnée à la destruction totale, devint un maillon significatif de la lignée royale de David et une ancêtre du Messie. C’est ce que Dieu est capable d’accomplir par la foi, même si ce n’est que de la taille d’un grain de moutarde (, ).
« Et sa conversion [celle de Rahab] ne fut pas un acte isolé, dû à la grâce de Dieu en faveur des idolâtres qui reconnurent la divine autorité du Sauveur.
Un peuple idolâtre, situé à l’intérieur du pays — les Gabaonites — abandonna son idolâtrie et se joignit à Israël, se mettant ainsi au bénéfice de l’alliance.
« Dieu ne fait aucune distinction de classe, de race ou de nationalité. Il est le Créateur de tous les hommes. Tous font partie d’une même famille par la création et par la rédemption. Le Christ est venu abolir tout mur de séparation, ouvrir à chacun les parvis du temple, afin que les âmes trouvent un libre accès auprès de Dieu. Son amour est si grand, si profond, si complet qu’il pénètre en tout lieu. Il arrache à l’influence de Satan tous ceux qui ont été trompés par ses mensonges, et il les attire près du trône de Dieu — de ce trône auréolé par l’arc-en-ciel de la promesse. En Christ « il n’y a plus ni Juif, ni Grec, ni esclave, ni libre. » Ellen G. White, Prophètes et rois, p. 510, 511.
Discussion:
1) Réfléchissons à la question des « secondes chances » — et au-delà — ainsi qu’à l’importance de les accorder aux autres. En même temps, comment éviter que ce principe ne soit détourné ou mal utilisé? Prenons, par exemple, le cas d’une femme engagée dans une relation abusive, à qui l’on recommande continuellement de pardonner et de retourner auprès de son partenaire, au nom de la « grâce ». Or, dans certains cas, cela conduit simplement à la poursuite des violences. Comment, alors, trouver le juste équilibre entre compassion, responsabilité et protection?
2) Réfléchissez au personnage de Rahab en tant que modèle de foi. Comment pouvons-nous reconnaitre l’ouverture de certaines personnes à Dieu, même lorsque leur mode de vie semble éloigné des standards bibliques? Comment valoriser leur foi sans pour autant approuver certaines de leurs pratiques?
3) Josué parvint à allier justice et grâce de manière concrète pour résoudre la situation délicate provoquée par la ruse des Gabaonites, aggravée par sa propre négligence à ne pas avoir consulté l’Éternel. Réfléchissez à une situation dans votre vie où il est nécessaire d’appliquer à la fois la justice et la grâce. Comment pourriez vous, de façon pratique, concilier ces deux dimensions?
Lisez Ellen G. White, « Le passage du Jourdain », pp. 442, 443, dans Patriarches et prophètes.
Après cette histoire de Rahab et des espions, le reste de l’Ancien Testament est silencieux à son sujet jusqu’à ce qu’elle réapparaisse dans la généalogie de Jésus. Il est dit qu’elle était devenue la femme de Salmon, de la tribu de Juda, l’ancêtre de Boaz, et la belle-mère d’une autre femme remarquable mentionnée dans la même généalogie, Ruth (; cf. , 21). Par sa foi en Dieu, la prostituée de Jéricho, condamnée à la destruction totale, devint un maillon significatif de la lignée royale de David et une ancêtre du Messie. C’est ce que Dieu est capable d’accomplir par la foi, même si ce n’est que de la taille d’un grain de moutarde (, ).
« Et sa conversion [celle de Rahab] ne fut pas un acte isolé, dû à la grâce de Dieu en faveur des idolâtres qui reconnurent la divine autorité du Sauveur.
Un peuple idolâtre, situé à l’intérieur du pays — les Gabaonites — abandonna son idolâtrie et se joignit à Israël, se mettant ainsi au bénéfice de l’alliance.
« Dieu ne fait aucune distinction de classe, de race ou de nationalité. Il est le Créateur de tous les hommes. Tous font partie d’une même famille par la création et par la rédemption. Le Christ est venu abolir tout mur de séparation, ouvrir à chacun les parvis du temple, afin que les âmes trouvent un libre accès auprès de Dieu. Son amour est si grand, si profond, si complet qu’il pénètre en tout lieu. Il arrache à l’influence de Satan tous ceux qui ont été trompés par ses mensonges, et il les attire près du trône de Dieu — de ce trône auréolé par l’arc-en-ciel de la promesse. En Christ « il n’y a plus ni Juif, ni Grec, ni esclave, ni libre. » Ellen G. White, Prophètes et rois, p. 510, 511.
Discussion:
1) Réfléchissons à la question des « secondes chances » — et au-delà — ainsi qu’à l’importance de les accorder aux autres. En même temps, comment éviter que ce principe ne soit détourné ou mal utilisé? Prenons, par exemple, le cas d’une femme engagée dans une relation abusive, à qui l’on recommande continuellement de pardonner et de retourner auprès de son partenaire, au nom de la « grâce ». Or, dans certains cas, cela conduit simplement à la poursuite des violences. Comment, alors, trouver le juste équilibre entre compassion, responsabilité et protection?
2) Réfléchissez au personnage de Rahab en tant que modèle de foi. Comment pouvons-nous reconnaitre l’ouverture de certaines personnes à Dieu, même lorsque leur mode de vie semble éloigné des standards bibliques? Comment valoriser leur foi sans pour autant approuver certaines de leurs pratiques?
3) Josué parvint à allier justice et grâce de manière concrète pour résoudre la situation délicate provoquée par la ruse des Gabaonites, aggravée par sa propre négligence à ne pas avoir consulté l’Éternel. Réfléchissez à une situation dans votre vie où il est nécessaire d’appliquer à la fois la justice et la grâce. Comment pourriez vous, de façon pratique, concilier ces deux dimensions?
lu 324 fois