Leçon de l'École du Sabbat
 
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L’amour et la justice de Dieu
1er Trimestre 2025
12 - Amour et justice: Les deux plus grands commandements
du 15 au 21 mars 2025
samedi après-midi
Lecture de la semaine:
Matthieu 22:34-40
;
Zacharie 7:9-12
; Psaume 82;
Michée 6:8
;
Matthieu 23:23-30
;
Luc 10:25-37
.

Verset à mémoriser:
"Si quelqu’un dit : « J’aime Dieu », et qu’il déteste son frère, c’est un menteur, car celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, ne peut aimer Dieu,
qu’il ne voit pas (
1 Jean 4:20
)."

"Nous sommes certes confiants que Dieu rétablira toutes choses à la fin, mais ce que nous faisons en tant que chrétiens, ici et maintenant, demeure important. Bien qu’il y ait de nombreuses injustices et de nombreux maux que Dieu n’éradique pas pour le moment (en raison des paramètres du conflit cosmique), cela ne veut pas dire qu’il ne peut pas nous employer pour soulager la souffrance et le mal que nous rencontrons, du moins, dans la mesure du possible. En fait, en tant que chrétiens, nous avons l’obligation de le faire.

Comme nous l’avons vu, l’amour et la justice vont de pair. Ils sont inséparables. Dieu aime la justice. Par conséquent, si nous aimons Dieu, nous aimerons aussi la justice. De même, si nous aimons Dieu, nous nous aimerons les uns les autres. L’amour mutuel consiste notamment à se soucier du bien-être de ceux qui nous entourent. Quand d’autres sont touchés par la pauvreté, l’oppression ou tout type d’injustice, nous devrions nous sentir concernés. Quand d’autres sont opprimés, ne fermons pas les yeux, mais demandons-nous plutôt ce que nous pouvons faire, individuellement ou collectivement, pour faire avancer l’amour de Dieu et sa justice de manière à refléter son caractère parfait d’amour et de justice au monde."
Les deux plus grands commandements

Pour réfléchir à ce que l’on peut faire, individuellement ou collectivement, afin de faire avancer l’amour et la justice dans notre monde, il est bon de commencer par étudier ce que Dieu nous a demandé.

Lisez
Matthieu 22:34-40
. Comment Jésus a-t-il répondu à la question du docteur de la loi ?

Selon Jésus lui-même, le « grand commandement, le premier » est : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ton intelligence. » Et Jésus ajoute : « Un second, cependant, lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Mais ces commandements ne sont pas indépendants. Jésus va plus loin : « De ces deux commandements dépendent toute la Loi et les Prophètes » (
Mt 22:37-40
). En effet, ces deux préceptes sont tirés de l’Ancien Testament.

Lisez
Matthieu 19:16-23
. Quel est le rapport entre les réponses que Jésus donne au docteur de la loi et la question de ce dernier dans Matthieu 22 ?
Que se passe-t-il ici ? Pourquoi Jésus a-t-il répondu à cet homme de cette façon ? Et que nous apprennent ces rencontres, quels que soient notre position ou notre statut dans la vie ?

« Les conditions que le Christ offrit au chef étaient les seules qui pouvaient lui permettre de former un caractère vraiment chrétien. Ses paroles étaient sages, sous leur apparence sévère et excessive. Il n’y avait d’espoir de salut pour le chef que s’il les acceptait et s’y conformait. La position élevée qu’il occupait et les richesses dont il jouissait exerçaient une influence mauvaise, quoique subtile, sur son caractère. S’il s’attachait à ces choses, elles finiraient par prendre la place de Dieu dans ses affections. Refuser quoi que ce soit à Dieu, c’était amoindrir sa force morale, car l’attachement aux choses du monde, incertaines et indignes de nous, finit par absorber toute notre attention. » – Ellen White, Jésus-Christ, p. 516.

Nous ne sommes pas tous appelés à vendre tout ce que nous possédons, comme ce jeune homme riche. Cependant, y a-t-il certaines choses auxquelles vous vous accrochez peut-être, personnellement ? Si vous ne les abandonnez pas, pourraient- elles conduire à votre ruine éternelle ?"
Les deux plus grands péchés

D’après Jésus lui-même, les deux plus grands commandements sont l’amour pour Dieu et l’amour pour le prochain. Et vivre ces commandements implique des sacrifices qui manifestent concrètement l’amour aux autres. C’est cela, suivre les pas de Jésus.
Alors, si les deux plus grands commandements sont l’amour pour Dieu et l’amour pour les autres, quels sont les deux plus grands péchés ?

Lisez
Psaumes 135:13-19
. Que révèle ce passage sur un péché très répandu et mis en lumière tout au long de la Bible ?

L’Ancien Testament souligne constamment l’importance d’aimer Dieu par-dessus tout (voir
Dt 6:5
). Cette exhortation est étroitement liée au grand péché d’idolâtrie, qui est à l’opposé de l’amour pour Dieu.

Lisez
Zacharie 7:9-12
. D’après le prophète Zacharie dans ce passage, que dénonce Dieu ? Quel est le rapport entre le péché d’idolâtrie et les deux grands commandements ?

Dieu ne réagit pas seulement à l’idolâtrie, mais aux mauvais traitements au sein de son peuple, sur le plan individuel et collectif. Dieu se met en colère contre l’injustice parce qu’il est amour.

Les deux grands péchés qui ressortent tout au long de l’Ancien Testament sont des faillites liées aux deux grands commandements : aimer Dieu et aimer son prochain. Les deux plus grands péchés sont des faillites d’amour. En bref, on ne peut garder les commandements si l’on n’aime pas Dieu et si l’on n’aime pas son prochain.

En effet,
1 Jean 4:20
, 21 déclare : « Si quelqu’un dit : J’aime Dieu, alors qu’il déteste son frère, c’est un menteur. En effet, si quelqu’un n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? Or, voici le commandement que nous avons reçu de lui : celui qui aime Dieu doit aussi aimer son frère » (Segond 21). Comment expliquer pourquoi l’on ne peut séparer l’amour pour Dieu de l’amour pour les autres ? Comment comprenez-vous ce lien indissoluble ?"
Dieu aime la justice

L’Écriture déclare que Dieu aime la justice et qu’il déteste le mal (par exemple,
Ps 33:5
,
Es 61:8
), et il se soucie profondément de l’injustice, qui évoque sa juste indignation au nom de tous ceux qui sont victimes d’injustice. Tout au long de l’Ancien et du Nouveau Testaments, Dieu s’enflamme pour les opprimés tout en exprimant une juste colère contre ceux qui les prennent pour cible et les persécutent.

Lisez le Psaume 82. En quoi ce psaume exprime-t-il la préoccupation de Dieu pour la justice dans ce monde ? Qu’est-ce que cela peut vouloir dire pour nous aujourd’hui ?

Beaucoup de commentateurs comprennent ce passage de la manière suivante : les chefs terrestres sont responsables de l’injustice sociale et Dieu jugera les chefs célestes (les « dieux ») qui se cachent derrière les juges et les chefs terrestres corrompus (les forces démoniaques, clairement). Dieu pose cette question précise à ces dirigeants :
« Jusqu’à quand jugerez-vous avec injustice, et favoriserez-vous les méchants ? » (
Ps 82:2
).
Il les accuse : « Défendez le faible, l’orphelin, soyez justes à l’égard du pauvre et du malheureux, libérez le faible et le misérable, délivrez-les de la main des méchants » (
Ps 82:3
, 4, Semeur). Ici et ailleurs, les prophètes de l’Ancien Testament réclament la justice. Ce n’est pas une préoccupation secondaire de la Bible. Elle est au contraire centrale au message des prophètes de l’Ancien Testament et à ce que Jésus a dit quand il était sur terre.

Tout le monde sait ce que Dieu désire et demande de ceux qui affirment l’aimer et lui obéir. Il le précise très clairement dans
Michée 6:8
(et ailleurs, dans des passages similaires) : « Il t’a déclaré, ô homme, ce qui est bon. Et qu’est-ce que l’Éternel recherche de ta part, sinon que tu fasses ce qui est droit, que tu aimes la bonté, et que tu marches humblement avec ton Dieu ? » (Darby).

Ce sentiment est récurrent dans toute la Bible. Par exemple, Jésus a dit : « C’est à cela que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (
Jn 13:35
, Segond 21 ; comparez avec
1 Jn 4:8-16
).

À quoi ressembleraient nos familles et nos Églises si nous étions concentrés sur
Michée 6:8
et si nous mettions ce verset en pratique, à la fois en paroles et en actes ? Quelle que soit votre situation, comment améliorer la manifestation de ces principes dans votre vie ?"
Appelés à établir la justice

Les prophètes de la Bible ne cessaient de mettre en avant l’appel de Dieu à la justice dans la société. La Bible ne recule pas devant les questions de l’injustice et de l’oppression, mais elle les met en lumière. En effet, l’appel divin à juger était en soi un appel à établir la justice.

Par exemple, le prophète Ésaïe ne mâche pas ses mots au sujet de l’injustice qui régnait en Israël à l’époque. Ses paroles et son appel à la justice devraient résonner clairement à nos oreilles aujourd’hui. « Apprenez à faire le bien, recherchez la justice, protégez l’opprimé, faites droit à l’orphelin, défendez la veuve ! » (
Es 1:17
, Segond 21). De plus, il proclame « malheur » à ceux qui promulguent « des règles injustes » pour « empêcher que justice ne soit faite aux pauvres » (
Es 10:1
, 2, Darby), en les avertissant : « Que ferez-vous au jour du châtiment et de la tourmente qui arrive du lointain ? Vers qui fuirez-vous pour (avoir) du secours, et où laisserez-vous votre gloire ? » (
Es 10:3
Colombe).

De même, le prophète Jérémie proclame le message de Dieu : « Quel malheur pour celui qui bâtit sa maison aux dépens de la justice, et ses chambres à l’étage aux dépens de l’équité ! Qui fait travailler son prochain pour rien, sans lui donner sa paye. […] Ton père ne mangeait-il pas et ne buvait-il pas ? Mais il agissait selon l’équité et la justice, – alors tout allait bien pour lui – il jugeait la cause du pauvre et du déshérité, – alors tout allait bien. N’est-ce pas cela, me connaître ? – déclaration du Seigneur » (
Jr 22:13
, 15, 16).

Lisez
Matthieu 23:23-30
. Qu’enseigne Jésus ici sur ce qui est le plus important ? D’après vous, que veut-il dire quand il parle des « choses les plus importantes » (Darby) ?

À moins de penser que l’injustice était une préoccupation réservée aux prophètes de l’Ancien Testament, nous voyons clairement ici et ailleurs que Christ lui-même la partageait. « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, car vous payez la dîme de la menthe, de l›aneth et du cumin, et vous négligez les choses les plus importantes de la loi, la justice, la miséricorde et la fidélité. Il fallait faire ces choses-ci et ne pas omettre celles-là » (
Mt 23:23
, Ostervald). Dans le passage parallèle de Luc, Jésus déplore qu’ils « néglige[nt] la justice et l’amour de Dieu » (
Lc 11:42
).

Aujourd’hui, quelles sont « les choses les plus importantes », par opposition à « la dîme de la menthe, de l’aneth et du cumin » qui accaparent peut-être toute notre attention ?"
Qui est mon prochain ?

Dans le récit de Luc, juste après que Jésus donne les deux plus grands commandements, un spécialiste de la loi, voulant se justifier, dit à Jésus : « Et qui est mon prochain ? » (
Lc 10:29
). En guise de réponse, Jésus raconte la parabole, bien connue aujourd’hui, mais pour l’époque choquante, du bon Samaritain.

Lisez la parabole du bon Samaritain dans
Luc 10:25-37
. Que dit ce passage au vu d’abord du cri des prophètes qui exhortaient à la miséricorde et à la justice, et ensuite du genre d’injustices que différents groupes ont fait subir à « d’autres » tout au long de l’histoire de l’humanité ?

Jésus ne s’est pas contenté de parler de justice. Il est venu l’apporter. Il était et sera l’accomplissement de l’appel et de la soif de justice des prophètes (voir
Lc 4:16-21
à la lumière d’Ésaïe 61.1, 2). Il est l’objet du désir de toutes les nations (Darby), notamment de tous ceux qui reconnaissent leur besoin de délivrance.

En opposition directe avec l’ennemi, qui tenta de se saisir du pouvoir et chercha à usurper le trône de Dieu, Jésus s’est abaissé et s’est identifié à ceux qui sont sous le joug du péché (sans lui-même être infecté par le péché), de l’injustice et de l’oppression. Il a vaincu l’ennemi en se livrant par amour afin d’établir la justice, lui qui est juste et qui justifie tous ceux qui croient en lui. Comment prétendre se soucier de la loi que Christ est mort pour confirmer si nous ne soucions pas de ce que Christ appelle les choses les plus importantes de la loi ?
Psaumes 9:8
, 9 proclame : « Il jugera le monde avec justice ; il jugera les peuples avec équité. L’Éternel sera le refuge de l’opprimé, son refuge au temps de la détresse » (Ostervald). De même,
Psaumes 146:7-9
ajoute : « Qui exécute le jugement en faveur des opprimés ; qui donne du pain à ceux qui ont faim ! L’Éternel met en liberté les prisonniers. L’Éternel ouvre les yeux des aveugles ; l’Éternel relève ceux qui sont courbés ; l’Éternel aime les justes ; L’Éternel garde les étrangers ; il affermit l’orphelin et la veuve, et confond la voie des méchants » (Darby).

La Parole de Dieu ne pourrait pas être plus claire. Voilà comment nous devons chercher à venir en aide à ceux qui souffrent et qui sont dans le besoin autour de nous. Que nous apprend la vie et du ministère de Jésus sur le fait de tendre la main aux malheureux ? Nous ne pouvons pas faire des miracles, comme lui. Mais pour combien de personnes qui souffrent notre aide pourrait-elle être considérée comme
« miraculeuse » ?"
Pour aller plus loin…

Lisez Ellen White, « Le sabbat, » p. 268-277, dans Jésus-Christ.

« Les espions, craignant de se mettre dans l’embarras, n’osèrent pas répondre au Christ en présence de la foule. Ils savaient bien qu’il avait dit la vérité. Ils auraient préféré laisser quelqu’un souffrir plutôt que d’enfreindre leurs traditions, tandis qu’ils auraient secouru un animal pour éviter une perte matérielle. On prenait donc plus de soins d’une bête que d’un homme, créé à l’image de Dieu. Voilà bien la mentalité de toutes les fausses religions, dont l’origine est le désir de s’élever au-dessus de Dieu ; elles ont pour résultat de le dégrader en le faisant descendre au-dessous du niveau de la brute. Toute religion qui fait la guerre à la souveraineté de Dieu prive l’homme de la gloire qu’il possédait à la création, et qui doit lui être rendue en Christ. Toute religion dénaturée apprend à ses adeptes à ne pas se soucier des besoins, des souffrances et des droits de l’homme. L’Évangile attribue la plus grande valeur à l’humanité qui a été rachetée au prix du sang du Christ, et il nous enseigne les plus tendres égards pour les besoins et les malheurs de l’homme. Le Seigneur dit : «Je rendrai les hommes plus rares que l’or fin ; oui, je rendrai les hommes plus rares que l’or d’Ophir.»

En retournant contre les pharisiens leur propre question concernant ce qu’il est permis de faire le jour du sabbat, Jésus plaça devant eux leurs mauvais desseins. Ils le poursuivaient de leur haine jusqu’à vouloir lui ôter la vie, tandis que lui sauvait la vie à une foule de gens et leur apportait le bonheur. Était-il préférable de tuer le jour du sabbat, comme ils se proposaient de le faire, plutôt que de guérir les affligés, comme il l’avait fait ? Était-ce plus juste d’entretenir le meurtre, dans son cœur, le saint jour de Dieu, que de nourrir, pour tous les hommes, cet amour qui s’exprime par des actes de miséricorde ? » – Ellen White, Jésus-Christ, p. 274."

Questions à discuter

1. En quoi est-ce vrai que « toute religion dénaturée apprend à ses adeptes à ne pas se soucier des besoins, des souffrances et des droits de l’homme » ? Comment agir de manière plus volontaire pour éviter une telle négligence dans nos communautés d’Église et au-delà ?

2. Qui est mon prochain ? Qui est votre prochain ? Concrètement, de quelles manières le fait de suivre Christ devrait-il nous faire ressembler davantage au Samaritain qui, par amour, avait franchi les barrières de son époque ?

3. Si Dieu aime la justice et la miséricorde, comment agir conformément avec ce qui compte le plus pour Dieu ? Comment être plus concentrés sur ce que Jésus appelait « les choses les plus importantes de la loi » ?

4. Quand nous parlons du jugement, mettons-nous l’accent sur le fait que Jésus parle souvent du jugement du point de vue de notre amour concret pour les autres, et notamment envers les opprimés ? Réfléchissez-y à la lumière de
Matthieu 25:31-46
."
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