Leçon de l'École du Sabbat
 
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L’Évangile selon Jean
7 - Heureux ceux qui croient

du 9 au 15 déc.

Lecture de la semaine:
Jn 8:54-58
;
Gn 12:3
;
Rm 4:1-5
;
Jn 12:1-8
;
Jn 19:4-22
;
Jn 20:19-31
; Dn 2; Dn 7

Verset à mémoriser:
« Jésus lui dit: Parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru! » (
Jean 20:28,29
LSG).

Tout au long de l’Évangile de Jean, il y a une diversité de personnes d’origines, de croyances et d’expériences diverses – qui témoignent toutes de l’identité de Jésus.
« Voilà l’Agneau de Dieu » (
Jn 1:36
, LSG). « Nous avons trouvé le Messie » (
Jn 1:41
, LSG). « Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit » (
Jn 1:45
, LSG). « Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d’Israël » (
Jn 1:49
, LSG). « ne serait-ce point le Christ? » (
Jn 4:29
, LSG). « nous l’avons entendu nous-mêmes, et nous savons qu’il est vraiment le Sauveur du monde » (
Jn 4:42
, LSG). « Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle » (
Jn 6:68
, LSG). « je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui devait venir dans le monde » (
Jn 11:27
, LSG). « Je sais une chose, c’est que j’étais aveugle et que maintenant je vois » (
Jn 9:25
, LSG). « Voici votre roi » (
Jn 19:14
, LSG). « Je ne trouve point de crime en lui » (
Jn 19:6
, LSG). « Mon Seigneur et mon Dieu! » (
Jn 20:28
, LSG).
Qui étaient ces gens, et pourquoi avaient-ils témoigné de l’identité de Jésus de cette manière.
L’Évangile selon Jean
Retour à Abraham

Jésus n’hésitait pas à déclarer qui Il était, ni à évoquer des témoins, pour témoigner de qui Il était, même des témoins qui étaient décédés depuis long- temps, y compris Abraham. « Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour: il l’a vu, et il s’est réjoui » (
Jn 8:56
).
Pourquoi le témoignage d’Abraham était-il si important au point d’être inclus dans l’Évangile de Jean?
Gn 12:3
,
Gn 18:16-18
,
Gn 26:4
,
Mt 1:1
,
Ac 3:25
.

« Par des rites préfiguratifs et des promesses, Dieu avait “annoncé d’avance à Abraham cette bonne nouvelle”. Par l’œil de la foi, le patriarche avait contemplé le Rédempteur à venir. Jésus le disait aux Juifs: “Abraham, votre père, a tressailli de joie à la pensée de voir mon jour: il l’a vu, et il a été rempli de joie.” Le bélier offert en holocauste à la place d’Isaac représentait le Fils de Dieu qui devait être immolé à notre place. Quand l’homme fut condamné à mort par la transgression de la loi de Dieu, le Père, les yeux abaissés sur son Fils, dit au pécheur: “Tu vivras, j’ai trouvé une rançon.” » Ellen G. White, Patriarches et prophètes, p. 125.
Abraham était le père de la nation juive. Il avait reçu la promesse que, par lui, toutes les nations seraient bénies. Cette bénédiction était venue par le Messie, né de sa lignée. Abraham était aussi le père de ceux qui répondent à Dieu par la foi (
Hb 11:8
;
Hb 11:17-19
). Sa volonté de sacrifier son fils Isaac (Gn 22), le fils de la promesse, n’était pas une simple preuve de foi, mais une fenêtre sur le plan du salut.
Quand Jésus dit: « Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu’il ver- rait mon jour » (
Jn 8:56
, LSG), les chefs répondirent: « Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham! » (
Jn 8:57
, LSG). La réponse de Jésus fut stupéfiante: « En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, JE SUIS » (
Jn 8:58
, LSG, c’est nous qui soulignons).
Jésus avait utilisé un langage qui rappelle ce que Dieu avait dit à Moïse au buisson ardent. C’était une prétention d’être Dieu, celui qui existe par Lui- même. Il ne fait aucun doute que les dirigeants comprenaient l’implication de ce qu’Il disait parce qu’ils « prirent des pierres pour les jeter contre lui » (
Jn 8:59
, LSG).

Lisez
Romains 4:1-5
. Comment Paul utilise-t-il dans ce passage cette histoire d’Abraham pour révéler la grande vérité du salut par la foi seule, sans les œuvres de la loi? Comment ces versets nous aident-ils à comprendre l’idée qu’Abraham est le père de ceux qui vivent par la foi?
L’Évangile selon Jean
Le témoignage de Marie

Six jours avant la Pâque, Jésus était allé rendre visite à Marie, Marthe et à leur frère Lazare, que Jésus avait ressuscité. Simon, qui avait été guéri de la lèpre, organisa un festin en reconnaissance de ce que Jésus avait fait pour lui. Marthe servait, et Lazare était assis à table avec les invités (
Jn 12:1-8
).
Quelle était la signification des actions de Marie? En quoi était-ce un témoignage de qui était vraiment Jésus?
Jn 12:1-3
.

Le parfum était très cher, valant environ un an de salaire pour un ouvrier ordinaire. Marie avait probablement apporté ce don en signe de gratitude envers le Sauveur pour le pardon de ses péchés et pour la résurrection de son frère. Elle avait l’intention de faire cet acte un jour pour l’enterrement de Jésus. Mais ensuite, elle entendit dire qu’Il serait bientôt oint Roi. Dans ce cas, elle serait la première personne à Lui rendre hommage.
Marie n’avait probablement pas l’intention que son geste soit remarqué, mais Jean note que « la maison fut remplie de l’odeur du parfum » (
Jn 12:3
). Judas répondit par une réprimande rapide, déclarant que le parfum aurait dû être vendu et que l’argent de la vente aurait dû être donné aux pauvres. Jésus rassura immédiatement Marie en lui disant: « Laisse-la Vous avez toujours les pauvres avec vous, mais vous ne m’avez pas toujours » (
Jn 12:7,8
).
Un thème récurrent traverse l’Évangile. Jésus connaissait le cœur des gens (
Jn 2:24,25
;
Jn 6:70,71
;
Jn 13:11
;
Jn 16:19
). Dans ce cas, lors de la fête de Simon, Jésus savait ce qu’il y avait dans le cœur de Judas. Jean prend soin de montrer qui était Judas: un voleur égoïste (
Jn 12:6
).
« Le don odoriférant que Marie s’était proposé de prodiguer sur la dépouille du Sauveur, elle le répandit sur lui pendant qu’il vivait encore. Lors de l’ensevelissement, la douceur de ce parfum eût simplement rempli sa tombe, tandis que son cœur fut réjoui par ce témoignage de foi et d’amour et lorsque, plus tard, il s’enfoncera dans les ténèbres de la suprême épreuve, il emportera avec lui le souvenir de cet acte comme un gage de l’amour dont il sera l’objet de la part de ses rachetés, pendant l’éternité. » Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 555.

Jésus savait ce qu’il y avait dans le cœur de Marie et dans le cœur de Judas. Il sait aussi ce qu’il y a dans votre cœur. Que devrait nous dire cette vérité sur notre besoin de Christ comme notre justice, qui nous transforme et nous couvre?
L’Évangile selon Jean
Le témoignage involontaire de Pilate

Jean rapporte à maintes reprises les tentatives des chefs religieux de s’emparer de Jésus, de Le traduire en justice et de Le condamner à mort. L’un des thèmes de l’Évangile de Jean, souvent énoncé par Jésus, est que Son heure n’était pas encore venue, ce qui signifie le temps de Sa crucifixion (
Jn 2:4
;
Jn 7:6,8,30
;
Jn 12:7,23,27
;
Jn 13:1
;
Jn 17:1
).
Maintenant, l’heure était venue. Jésus fut arrêté dans le jardin de Gethsémani, amené devant Anne, puis Caïphe le souverain sacrificateur, puis deux fois devant Pilate.
Jean fait appel à de nombreux témoins de tous les horizons pour témoigner que Jésus était le Christ. Maintenant, Jean fait appel à Pilate, le gouverneur qui avait jugé Jésus. C’était un témoignage important parce que Pilate était un Romain, gouverneur et juge; la plupart des autres témoins étaient des Juifs et des roturiers.

Quel est le lien entre le verdict de Pilate et le thème de l’Évangile de Jean?
Jn 18:38
;
Jn 19:4-22
.

Jésus fut amené à Pilate tôt le vendredi matin (
Jn 18:28
). Son plan était de prononcer rapidement le sort du prisonnier. Mais l’attitude de Jésus attira l’attention de Pilate. Le gouverneur interrogea Jésus de près et entendit de Sa bouche: « Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix » (
Jn 18:37
, LSG).
Bien que le gouverneur ait finalement condamné Jésus à mort, il L’avait néan- moins proclamé innocent à trois reprises (
Jn 18:38
;
Jn 19:4,6
). Et au-dessus de la croix, il plaça cette inscription: « Jésus de Nazareth, roi des Juifs » (
Jn 19:19
), complétant ainsi son témoignage de l’identité de Jésus. Et pourtant, malgré son témoignage de l’innocence du Christ, il Le condamna quand même à mort.
Pilate avait la Vérité elle-même debout devant lui et pourtant, permettant à la foule de l’intimider – il condamna Jésus à mort, de toute façon! Quel exemple tragique du fait de ne pas suivre ce que votre conscience et votre cœur vous disent être correct!

Que pouvons-nous apprendre de l’exemple de Pilate sur les dangers de permettre au sentiment populaire, voire à la pression, de nous empê- cher de faire ce que nous croyons être juste?
L’Évangile selon Jean
Le témoignage de Thomas

Lisez
Jean 20:19-31
. Que pouvons-nous apprendre de l’histoire de Thomas sur la foi et le doute? Quelle erreur majeure Thomas avait-il com- mise?

Le Christ était apparu aux disciples après Sa résurrection, alors qu’ils s’étaient enfermés dans une pièce à cause de la peur. Thomas n’était pas avec eux. Plus tard, il entendit les rapports de la résurrection de Jésus, mais il ne crut point. Cela ne correspondait pas à l’image qu’il se faisait du royaume. Et il avait surement dû se demander pourquoi Jésus se serait révélé aux autres en son absence.
Thomas dit: « Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point » (
Jn 20:25
). Thomas dictait les conditions de sa foi. Cette approche de la foi en Jésus apparait à maintes reprises dans Jean. Nicodème répondit à Jésus: « Comment un homme peut-il naitre quand il est vieux? » (
Jn 3:4
, LSG). La femme au puits demanda: « Seigneur tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond; d’où aurais-tu donc cette eau vive? » (
Jn 4:11
). La foule, qui avait été nourrie par la multiplication des pains et des poissons, demanda: « Quel miracle fais-tu donc » (
Jn 6:30
, LSG).
C’est à cette perspective de « voir et croire » que l’Évangile de Jean s’oppose. Lorsque Jésus avait rencontré Thomas après la résurrection, Il l’invita à venir, à voir et à toucher Son corps ressuscité. Mais ensuite Il dit: « Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru! » (
Jn 20:29
, LSG).
« Dieu ne nous demande jamais de croire sans donner à notre foi des preuves suffisantes. Son existence, son caractère, la véracité de sa Parole, tout cela est établi par des témoignages qui en appellent à notre raison; et ces témoignages sont abondants. Toutefois, Dieu n’a jamais enlevé la possibilité du doute. Notre foi doit reposer sur des preuves et non sur une démonstration. » Ellen G. White, Le meilleur chemin, p. 103.
Par la Parole de Dieu, par la création et par l’expérience personnelle, nous avons reçu une quantité incroyable de preuves pour notre foi en Jésus.

Si quelqu’un vous demandait, pourquoi croyez-vous en Jésus? Que diriez- vous?
L’Évangile selon Jean
Notre témoignage de Jésus

À maintes reprises, alors que Jean présente des témoins de Jésus, son but est de nous amener à une conclusion radicale: « Jésus a fait encore, en présence de ses disciples, beaucoup d’autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie en son nom » (
Jn 20:30,31
).
Imaginez que nous ayons été là, en personne, en chair et en os, et que nous ayons vu Jésus faire beaucoup de ces miracles. Nous le croirions certainement, n’est-ce pas? Nous aimerions croire que ce serait le cas; mais, d’une certaine façon, nous avons encore plus de raisons de croire en Jésus que ceux qui avaient réellement vu les miracles. Pourquoi?
Qu’est-ce que nous avons aujourd’hui que ceux qui vivaient à l’époque de Jésus n’avaient pas et qui devrait nous aider à croire? Voir, par exemple,
Mt 24:2
;
Mt 24:14
;
Mt 24:6-8
.

Puisque nous n’avons pas seulement les récits de l’Évangile de Jean, nous avons le grand avantage de voir se réaliser une grande partie des évènements que Jésus et les écrivains de la Bible avaient prédits, tels que la destruction du temple (
Mt 24:2
), la proclamation de l’évangile dans le monde entier (
Mt 24:14
), la grande apostasie (
2 Thes 2:3
), et le monde qui continue d’être un endroit déchu et maléfique (
Mt 24:6-8
). Tout au long de la vie et du ministère de Jésus, Ses disciples étaient restés un petit groupe d’hommes et de femmes persécutés qui, selon toutes les normes humaines, auraient dû disparaitre de l’histoire, il y a longtemps. Comment auraient-ils pu savoir, comme nous, que toutes ces choses arriveraient? Mais ils le savaient. En effet, notre foi elle-même existe comme un accomplissement de la prophétie de Jésus selon laquelle l’évangile irait dans le monde entier.
Et aujourd’hui, environ deux mille ans plus tard, en tant que disciples de Jésus, nous avons aussi le privilège de témoigner de Jésus et de ce qu’Il a fait pour nous. Ce n’est pas par le raisonnement de Nathanaël, de Nicodème, de la femme samaritaine, ou des enseignements des pharisiens que nous pouvons connaitre Jésus comme le Messie par nous-mêmes. C’est par la lecture des Écritures sous la puissance convaincante du Saint- Esprit que nous acceptons Jésus comme le Sauveur du monde.
Chacun de nous, à sa manière, et à partir de sa propre relation avec Dieu, peut avoir une histoire à raconter. Notre histoire n’est peut-être pas aussi impressionnante que celle de voir des morts ressuscités ou une personne aveugle de naissance guérie, mais cela n’a pas d’importance. Ce qui importe, c’est que nous connaissions Jésus par nous- mêmes et que nous rendions témoignage de Lui à notre manière, comme l’avaient fait les multiples témoins dans l’Évangile de Jean.
L’Évangile selon Jean
Réflexion avancée:

Lisez Ellen G. White, « Le sacrifice d’Isaac », pp. 118-127, dans Patriarches et prophètes; « Dans le prétoire de Pilate », pp. 725-744, dans Jésus-Christ.
Thomas « se jeta aux pieds de Jésus en s’écriant: “Mon Seigneur et mon Dieu!”
Jésus, tout en acceptant cet hommage, lui adressa un tendre reproche: “Parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru!” La foi de Thomas eût été plus agréable au Christ s’il s’était montré disposé à accepter le témoignage de ses frères. Si tous voulaient imiter l’exemple de Thomas, personne ne pourrait être sauvé par la foi puisque celle-ci ne peut être fondée que sur le témoignage d’autrui.
Plusieurs de ceux qui s’abandonnent au doute s’excusent en disant qu’ils croiraient s’ils avaient les preuves qu’ont eues Thomas et ses compagnons. Ils ne voient pas qu’ils ont non seulement les mêmes preuves, mais beaucoup d’autres. Bon nombre de ceux qui, comme Thomas, attendent que tout motif de douter ait disparu, ne verront jamais l’exaucement de leurs désirs. Peu à peu ils se verront confirmés dans l’incrédulité. Ils ne savent pas ce qu’ils font ceux qui s’habituent à ne considérer que le côté sombre des choses, à murmurer et à se plaindre. Ils sèment le doute, et c’est le doute qu’ils récolteront. Au moment où la foi et la confiance seront indispensables, plusieurs se trouveront incapables de croire et d’espérer. » Ellen G. White, Jésus- Christ, pp. 808 et 809.

Discussion:

1) Quelle différence essentielle y avait-il entre les expressions de foi d’Abraham et de Thomas? Que pouvons-nous apprendre de leurs histoires?
2) Dans votre cellule, que des volontaires témoignent de Jésus, comme nous l’avons vu dans l’Évangile de Jean. Bien que les récits diffèrent, que disent les gens, et comment témoignent-ils tous du même Seigneur?
3) Pilate avait posé une question très philosophique: « Qu’est-ce que la vérité? » Donnez votre réponse à cette question à la lumière de tout ce que nous avons étudié dans Jean.
4) Lisez les prophéties de Daniel 2 et 7. Bien que ceux à l’époque de Jésus aient ces deux chapitres, quel grand avantage avons-nous aujourd’hui, qu’ils n’avaient pas à l’époque, en ce qui concerne le fait de voir ces prophéties s’accomplir et d’avoir ainsi encore plus de raisons de croire?