Leçon de l'École du Sabbat
 
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Allusions, Images et Symboles
2ème Trimestre 2025
13 - La fin en images
Du 21 au 27 juin
samedi après-midi
Lecture de la semaine:
Mt 12:38-42
;
Jon 3:5-10
;
Ap 18:4
;
Dn 5:1-31
;
Ap 16:12-19
;
2 Ch 36:22,23


Verset à mémoriser:
« Il leur répondit: Je suis Hébreu, et je crains l’Éternel, le Dieu des cieux, qui a fait la mer et la terre. » (
Jonas 1:9
).

Au cours de cette dernière semaine de réflexion sur les récits qui éclairent notre compréhension des évènements des derniers jours, nous examinerons la mission de Jonas à Ninive, la chute de Babylone, ainsi que l’ascension de Cyrus, le roi perse qui libéra le peuple de Dieu et leur permit de retourner dans la terre promise.

Comme pour les autres histoires que nous avons étudiées, ces récits historiques ont une signification profonde pour chaque génération. Mais ils revêtent également une pertinence particulière pour les générations finales avant le retour de Christ. En effet, nous pouvons tirer de ces récits historiques des éléments qui nous aident à mieux comprendre ce que nous appelons la « vérité présente ».

Toutefois, il convient de garder à l’esprit un point essentiel à propos de ces récits qui semblent annoncer les événements des derniers jours: il nous incombe de nous concentrer sur les grands thèmes et les allusions, plutôt que de tenter de disséquer chaque détail au risque de générer des interprétations prophétiques absurdes. À l’image des paraboles de Jésus, nous devrions nous efforcer de discerner les points centraux et les principes fondamentaux. Il ne s’agit pas d’exploiter chaque élément dans l’espoir de révéler une vérité cachée, mais bien de s’attacher aux grandes lignes et aux principes directeurs, à partir desquels nous pouvons tirer des enseignements pertinents pour les derniers jours.
Le prophète réticent

L’histoire de Jonas (voir Jonas 1–4), bien que brève, a un impact considérable.
Beaucoup de croyants se sont reconnus dans ce prophète réticent. Cette histoire contient également des résonances remarquables d’évènements futurs.

Lisez
Matthieu 12:38-42
. À quels aspects de l’histoire de Jonas Jésus fait-il référence lorsqu’Il s’adresse aux scribes et aux pharisiens? Quelles leçons sur le jugement trouve-t-on dans Ses paroles?

Jésus a déclaré qu’Il était plus grand que Jonas. Il savait que venir dans ce monde signifierait la mort sur la croix du calvaire, et pourtant Il est venu « chercher et sauver ce qui était perdu » (
Lc 19:10
). Jonas a passé trois jours dans le ventre du grand poisson à cause de ses propres péchés; Jésus a passé trois jours dans le tombeau à cause des nôtres. C’est ce qu’il a fallu pour sauver les perdus.

Aujourd’hui, Jonas est connu comme un prophète réticent, peu disposé à aller à Ninive. D’un point de vue humain, cela peut se comprendre: les Assyriens étaient à la tête d’un régime brutal. Leurs fresques murales sont remplies de scènes de cruauté inouïe: les peuples conquis étaient mis à mort par les méthodes les plus cruelles imaginables. Qui voudrait prêcher la repentance dans leur capitale?

Il y a un moment important dans l’histoire qui peut pointer vers le mouvement du reste des derniers jours: quand on a demandé à Jonas qui il est, il répond: « Je suis hébreu, et je crains l’Éternel, le Dieu des cieux, qui a fait la mer et la terre » – une déclaration similaire au message du premier ange (
Jon 1:9
;
Ap 14:7
). En effet, son insistance sur le Seigneur comme celui qui « a fait la mer et la terre » désigne Dieu comme le Créateur. Ce fait est fondamental pour expliquer pourquoi nous devons L’adorer, et l’adoration est au coeur des évènements des derniers jours.

De la même manière, nous aussi avons été chargés de prêcher un message potentiellement impopulaire dans la Babylone spirituelle. Dire « Sortez du milieu d’elle, mon peuple » (
Ap 18:4
) revient à dire au monde qu’il doit se repentir – un message qui a presque toujours suscité une réponse négative, même lorsqu’il est transmis avec la plus grande gentillesse. Qui d’entre nous n’a pas reçu de réponse négative, voire hostile, en témoignant? Cela fait partie de « l’oeuvre ».

Combien de Jonas retrouvez-vous en vous? Comment pouvez-vous aller au-delà de cette mauvaise attitude?
Une œuvre de repentance

Jonas avait un message très distinct pour les habitants de Ninive: « Jonas entra dans la ville et commença par y marcher toute une journée en proclamant: Dans quarante jours, une catastrophe viendra sur Ninive! » (
Jonas 3:4
, BS). Il semble assez clair que la ville était condamnée. Après tout, n’était-ce pas un message direct d’un prophète du Seigneur? Toutefois, que se passa-t-il à Ninive?

Lisez
Jonas 3:5-10
. Pourquoi cette prophétie n’est-elle pas accomplie?
Oui, toute la ville se repentit, et le destin prophétisé fut évité, du moins pour un temps.

« Ils furent donc épargnés. Le Dieu d’Israël fut exalté et honoré dans tout le monde païen, et sa loi révérée. Malheureusement, peu de temps après cet évènement, Ninive devint la proie des nations voisines, car elle avait oublié l’Éternel et s’était laissé aller à l’orgueil. » – Ellen G. White, Prophètes et rois, p. 184.

Pouvons-nous s’attendre à quelque chose de semblable dans les derniers jours, avec le message final pour le monde déchu? Oui – et non. C’est-à-dire qu’il y aura, dans le monde entier, de nombreuses personnes qui répondront à l’appel: « Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n’ayez point de part à ses fléaux » (
Ap 18:4
). Partout dans le monde, des gens feront le choix de se tenir ferme et, en défiant la bête, garderont « les commandements de Dieu, et la foi de Jésus » (
Ap 14:12
). Ces personnes, comme celles de Ninive, seront épargnées du jugement qui tombera sur les perdus.

En même temps, bien que certaines prophéties, telle que l’annonce de la destruction de Ninive par Dieu, soient conditionnelles – elle serait détruite à moins que le peuple ne se détourne de son mal (voir
Jer 18:7-10
) – d’autres prophéties n’ont pas ces conditions. Elles s’accompliront, peu importe la réponse humaine. Les prophéties messianiques sur les premières et secondes venues de Christ, la marque de la bête, le déversement des plaies, la persécution de la fin des temps – tout cela n’est pas conditionnel; ces évènements auront lieu indépendamment des actions humaines. Ce que les gens font, et les choix qu’ils font, détermineront plutôt de quel côté ils seront lorsque les évènements finaux, annoncés par les prophètes, se dérouleront."

Quels choix faites-vous maintenant et qui aident à s’imaginer les choix que vous ferez lorsque la question de l’adoration de Dieu ou de l’image se présentera au monde?
Le festin de Belshazzar

Après que la ville de Ninive ait été humiliée (en 612 av JC) par une armée de coalition qui incluait à la fois les Mèdes et les Babyloniens (dirigée par le père de Nabuchodonosor), Babylone connut un renouveau que la ville n’avait pas connu depuis les jours d’Hammurabi, leur grand législateur. Sous Nabuchodonosor, désormais libéré du problème des raids assyriens, la ville de Babylone crut en richesse et en influence au point que les nations voisines n’eurent d’autre choix que de reconnaitre à contrecœur sa domination.
Elle était la reine du monde, et les nations souhaitant prospérer déclaraient leur loyauté envers Babylone. En attendant, autant que l’on puisse en juger, Nabuchodonosor mourut en croyant, et en professant que le Dieu de Daniel est, en effet, le souverain légitime de toutes les nations (
Dn 4:34-37
). Le récit suivant que Daniel fournit est celui de son successeur, le prince régent Belshazzar.

Lisez
Daniel 5:1-31
. Quels messages spirituels importants pouvons-nous tirer de ce récit? Qu’est-ce qui a finalement fait trébucher Belshazzar?

Peut-être que la partie la plus triste et la plus tragique de ce récit se trouve dans
Daniel 5:22
. Après avoir raconté au roi la chute et la restauration de Nabuchodonosor, Daniel lui dit: « Et toi, Belschatsar, son fils, tu n’as pas humilié ton cœur, quoique tu susses toutes ces choses » (LSG). Autrement dit, bien qu’il ait eu l’opportunité de connaitre la vérité; bien qu’il ait peut-être même été témoin de ce qui est arrivé à Nabuchodonosor – il choisit d’ignorer ces évènements et emprunta le même chemin qui avait causé tant de problèmes à son prédécesseur.

Tout comme Nabuchodonosor avait érigé la statue d’or, Belshazzar défiait ouvertement ce que le Dieu de Daniel avait prédit. En utilisant les ustensiles du temple de manière profane, il soulignait probablement le fait que Babylone avait conquis les Juifs et possédait maintenant les articles religieux de leur Dieu. En d’autres termes, ils avaient toujours la suprématie sur ce Dieu qui avait prédit leur chute.

C’était en effet un acte de défi total, même si Belshazzar avait plus que suffisamment de preuves pour savoir mieux. Il avait suffisamment de connaissances pour connaitre la vérité; le problème, en revanche, était son cœur. Dans les derniers jours, alors que la crise finale se répand sur le monde, les gens auront également l’opportunité de connaitre la vérité. Ce qui déterminera leur choix, comme pour Belshazzar, sera leur cœur.
Le dessèchement de l’Euphrate

Une des forces de Babylone était le fait que le fleuve Euphrate coulait sous ses murailles, fournissant à la ville un approvisionnement en eau illimité. Cela s’avéra aussi être sa faiblesse. Nitocris, une reine babylonienne ancienne, avait créé des ouvrages de terre le long du fleuve pour le développer comme une route vers la ville, et ce faisant, elle avait détourné le fleuve dans un marais afin de permettre aux équipes de travailler confortablement. Cyrus comprit qu’il pourrait faire de même, en asséchant l’Euphrate suffisamment pour pouvoir faire passer ses troupes sous les murs. Une fois à l’intérieur de la ville, il trouva les murailles défensives tout au long du fleuve à travers la ville sans surveillance, et la ville tomba en une seule nuit. L’historien grec antique Hérodote nous raconte que « ceux qui vivaient au centre de Babylone n’avaient aucune idée que les banlieues étaient tombées, car c’était un temps de fête, et tous dansaient et se livraient à des plaisirs. » (Hérodote, The Histories, trad. Tom Holland, New York: Penguin, 2015, p. 94). Peut-il y avoir le moindre doute qu’il s’agit du même festin que celui décrit dans Daniel 5?

Lisez
Daniel 5:18-31
et
Apocalypse 16:12-19
. Quels parallèles trouvez-vous entre certaines des plaies de l’Apocalypse et l’histoire de la chute de Babylone?"

En expliquant comment discerner les signes des temps, Jésus avertit Ses disciples: « Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra. Sachez-le bien, si le maitre de la maison savait à quelle veille de la nuit le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison » (
Mt 24:42,43
). Tout comme dans la chute de Babylone, l’apparition soudaine de Christ surprendra la Babylone moderne.
Cependant, cela ne devrait pas être ainsi; car nous avons reçu des preuves abondantes de la venue imminente de Jésus à travers une multitude de prophéties détaillées.
Le monde ne sera pas pris par surprise simplement parce qu’il ignore ce que Dieu a prédit; il sera surpris parce qu’il a choisi de ne pas croire ce que Dieu a annoncé d’avance.

Lisez
Apocalypse 16:15
. Même au milieu de ces avertissements de la fin des temps, quel message évangélique y trouve-t-on? Que signifie le fait de ne pas « marcher nu »?
Cyrus, l’oint

Lorsque Cyrus saccagea la ville de Babylone, les années de captivité pour le peuple de Dieu furent terminées, et les Perses leur permirent de retourner dans la terre promise et de reconstruire le temple. Sous Cyrus, l’Empire perse devint le plus grand de l’histoire, avec ce que l’historien Tom Holland appelle « la plus grande agglomération de territoires que le monde ait jamais connue. » (Tom Holland, Dominion, Basic Books, Kindle Edition, p. 25). Comme c’était la coutume parmi les Perses, Cyrus fut même appelé « le Grand roi » ou « Roi des rois. » Cyrus préfigure ce qui se passera lorsque Christ reviendra pour Son Église: Il est le roi qui vient de l’est (voir
Mt 24:27
), faisant la guerre contre Babylone, et libérant le peuple de Dieu pour s’échapper enfin de Babylone et revenir dans la terre promise (Voir
Ap 19:11
–16). C’est pourquoi Dieu se réfère à Cyrus comme « Son oint » (
Esa 45:1
, LSG); non seulement ce célèbre Perse libéra le peuple de Dieu, mais sa campagne contre Babylone est aussi un type de la seconde venue de Christ.

Lisez
2 Chroniques 36:22,23
. En quoi l’histoire de Cyrus se rapproche-t- elle de celle de Nabuchodonosor? En quoi diffère-t-elle? Quelle est la signification du décret?
Après tout, comment cela a-t-il impacté la venue de Jésus des siècles plus tard?"

L’ordre original des livres de l’Ancien Testament a été modifié de nos jours pour se terminer par Malachie, mais à l’origine, c’est avec cette déclaration de Cyrus que se terminait l’Ancien Testament. L’épisode suivant dans le canon des Écritures serait Matthieu, qui commence avec la naissance de Christ, le Cyrus antitype. Cyrus organiserait la reconstruction du temple terrestre; Jésus inaugurerait Son ministère dans le sanctuaire céleste, menant à Son retour pour notre libération. Cyrus, bien sûr, n’était pas une représentation parfaite de Christ; aucun type ne correspond parfaitement à l’antitype, et nous devons être prudents pour ne pas lire trop de détails. Néanmoins, il fonctionne largement comme un type de « Sauveur ».

Quelle fascination de voir Dieu utiliser un roi païen de manière si remarquable pour accomplir Sa volonté. C’est-à-dire, malgré ce que les choses semblent être pour nous à l’extérieur, comment pouvons-nous apprendre la vérité selon laquelle, à long terme, le Seigneur accomplira les évènements de la fin des temps tels que prophétisés?
Réflexion avancée:

Ellen G. White, « Le Gardien invisible », pp. 535–538, dans Prophètes et rois.

« C’est Dieu qui permet à toutes les nations, appelées à jouer un rôle important dans l’histoire, de s’établir ici-bas afin de voir si elles accompliront ses desseins. La prophétie a consigné la naissance et l’évolution des grands empires: Babylone, Médo-persan, Grec et Romain. Avec chacun d’eux, comme avec les nations de moindre importance, l’histoire s’est répétée. Chaque pays a connu son temps d’épreuve; chacun a failli à sa mission, a vu sa gloire s’évanouir et sa puissance disparaitre. Mais bien que les nations aient rejeté les principes divins et travaillé ainsi à leur propre ruine, le Tout-Puissant a poursuivi à travers tous les âges le but qu’il s’était proposé. » — Ellen G. White, Prophètes et rois, p. 361.

Dans Jérémie 18, Jérémie observe un potier dans son œuvre habituelle: mouler et façonner tout ce sur quoi il travaille. C’est cette image, celle d’un potier moulant son argile, que Dieu utilise pour expliquer le principe de conditionnalité dans la prophétie biblique. Et juste pour s’assurer que nous comprenons, le Seigneur parle par l’intermédiaire de Jérémie en disant: « Soudain je parle, sur une nation, sur un royaume, D’arracher, d’abattre et de détruire; mais si cette nation, sur laquelle j’ai parlé, revient de sa méchanceté, Je me repens du mal que j’avais pensé lui faire. Et soudain je parle, sur une nation, sur un royaume, De bâtir et de planter; mais si cette nation fait ce qui est mal à mes yeux, Et n’écoute pas ma voix, Je me repens du bien que j’avais eu l’intention de lui faire » (
Jérémie 18:7-10
, LSG)

Discussion:

1) Pensez à la déclaration de Jésus selon laquelle le jugement sera plus facile pour Ninive que pour le peuple de Dieu qui s’est égaré de la vérité. (Voir
Mt 12:39-42
.)
Quelle leçon l’Église de Dieu peut-elle tirer de cet avertissement?

2) Remarquez la déclaration d’Ellen G. White ci-dessus selon laquelle avec chaque empire successif, « l’histoire s’est répétée. » Quels fils conducteurs voyez-vous parmi tous les empires listés dans la prophétie? De quelles manières ont-ils suivi le même chemin prophétique? Comment notre monde actuel les suit-il également?

3) Réfléchissez à l’idée que ce n’est pas souvent l’esprit, l’intellect, qui empêche les gens de croire, mais le cœur. Comment cette connaissance pourrait-elle influencer la manière dont vous témoignez aux autres?
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