Leçon de l'École du Sabbat
 
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Allusions, Images et Symboles
2ème Trimestre 2025
2 - Les Fondements de la Genèse
Du 5 au 11 avril 2025
samedi après-midi
Lecture de la semaine:
Esa 40:7,8
;
Gn 22:1-13
;
Jn 3:16
;
Ap 5:5-10
;
1 Cor 15:15-19
;
Ap 12:1-9


Verset à mémoriser:
Le lendemain, il vit Jésus venant à lui, et il dit: voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde » (
Jean 1:29
, LSG).

L’un des principaux problèmes des interprétations modernes de la prophétie biblique, notamment dans l’Apocalypse, est qu’elles ne reconnaissent pas les racines anciennes de ce livre. L’auteur présume une connaissance de l’Ancien Testament et utilise des concepts bien connus de son auditoire. Bien que la recherche des passages similaires dans l’ensemble de la Bible puisse être utile pour comprendre l’Apocalypse, certains textes fondamentaux permettent de mieux saisir le contenu de ce livre. Cela est particulièrement vrai pour la Genèse, qui retrace le chemin par lequel notre monde a sombré dans le chaos du péché. Presque tous les concepts clés mentionnés dans l’Apocalypse apparaissent, sous une forme ou une autre, dans les premiers chapitres de la Bible.

Cette semaine, nous allons étudier quelques grands concepts au cœur de l’Apocalypse. Ces concepts sont très nombreux, donc nous en choisirons quelques-uns pour illustrer l’important point selon lequel comprendre les fondations anciennes derrière l’Apocalypse nous permet de discerner d’innombrables nuances dans le texte, chacune pouvant offrir des leçons importantes sur la nature de l’humanité, de Dieu et du conflit qui se déroule dans notre univers et, donc, dans nos vies également.
Le principe de la première mention

La plupart des programmes académiques commencent par un cours général (souvent appelé « 101 »), un cours qui couvre des principes généraux de base qui serviront de fondement pour des études plus approfondies. De même, lorsque vous lisez toute la Bible, vous découvrez rapidement que Dieu a également un cours général dans le livre de la Genèse, où Il introduit des idées qui seront examinées plus en détail tout au long de la Bible.

En général, la première fois qu’un concept ou un symbole est mentionné dans la Bible – en particulier dans les premiers chapitres de la Genèse – il établit une compréhension générale, ce qui aidera à comprendre comment il est utilisé plus tard.

Certains érudits de la Bible appellent cela la « loi de la première mention », bien qu’il soit plus approprié de qualifier ce fait de principe (ou de modèle) plutôt que de loi, car ce principe n’est certainement pas infaillible et il y a de nombreuses exceptions à la règle. Le modèle qui semble émerger, tant dans l’étude générale de la Bible que dans la prophétie biblique, est que Dieu nourrit lentement Ses enfants d’informations au fil du temps, en commençant par un concept de base et en l’élargissant de nombreuses fois au cours des années, voire des siècles.

Lisez Ésaïe 40:7,8;
Malachie 3:6
; et
Hébreux 13:8
. Quel principe pouvez-vous tirer de ces textes qui puisse vous aider à ancrer correctement votre étude de la prophétie?

Une grande partie du monde moderne parle de « véracité » plutôt que de « vérité », car on suppose que la « vérité » est une chose malléable qui peut changer au fil du temps. Ou, dans certains cas, le concept même de « vérité » est jugé suspect.

Cependant, lorsque Dieu établit la vérité, Il ne change pas d’avis. Une fois qu’Il commence à enseigner la vérité à Son peuple, nous pouvons compter sur le fait que les répétitions du même principe ou thème biblique ne changent pas sa signification mais, au contraire, éclairent davantage cette signification. Il est donc très logique, dans l’étude de la prophétie, de développer une bonne compréhension du livre de la Genèse, où de nombreux concepts clés sont expliqués pour la première fois, puis d’emporter cette compréhension fondamentale avec vous alors que vous explorez le reste de la Bible."

Pourquoi est-il si important de ne laisser personne ou rien, aussi doux ou même logique que cela puisse paraitre, affaiblir notre foi en la Bible et aux vérités infaillibles qu’elle enseigne? Quelles sont les manières subtiles dont cet affaiblissement peut se produire?
Comprendre l’amour de Dieu

Faire partie d’une nature pécheresse signifie que notre perception de l’univers a été entachée par nos propres propensions à l’égoïsme et à l’orgueil. Nous voyons le monde de notre propre perspective limitée, plutôt que de celle de Dieu, omnisciente (évidemment). Peut-être aucun concept n’a-t-il été plus déformé par la race humaine pécheresse que celui de « l’amour ». La culture populaire tend à promouvoir une compréhension de l’amour qui se concentre sur l’accomplis- sement personnel plutôt que sur les autres. Cette approche centrée sur soi rend difficile notre compréhension de la manière dont Dieu envisage ce sujet

Comprendre la nature de l’amour est une clé importante pour comprendre la prophétie biblique. L’un des thèmes clés du grand conflit est l’existence d’une importante incompréhension du caractère de Dieu. Ellen G. White termine d’ailleurs son résumé de

La tragédie des siècles en écrivant: « l’univers est purifié. Dans l’immense création, tous les cœurs éprouvent la même allégresse. Des ondes de vie, de lumière et de joie, jaillissant du trône du Créateur, envahissent les derniers recoins de l’espace infini.

De l’atome le plus imperceptible aux mondes les plus vastes, tant des êtres animés que des objets inanimés, s’élève, par la voie de leur beauté incomparable et de leur joie sans mélange, un cantique d’allégresse proclamant que Dieu est amour. » – La tragédie des siècles, p. 737.

Lisez
Genèse 22:1-13
. La première mention de l’« amour » dans la Bible se trouve dans
Genèse 22:2
. Que nous enseigne cette histoire sur la nature de l’amour de Dieu?"

Parfois, en plus de trouver la première occurrence d’un concept dans la Bible, il peut être utile de trouver la première mention de ce même concept dans les livres individuels de la Bible – en particulier dans les Évangiles. Dans
Matthieu 3:17
,
Marc 1:11
,
Luc 3:22
, et
Jean 3:16
, nous trouvons la première mention de l’« amour » dans chacun des Évangiles.

Par exemple, la première mention de l’« amour » dans Jean (
Jn 3:16
) est particulièrement éclairante: elle semble faire allusion à l’histoire d’Isaac sur l’autel. La foi d’Abraham en Dieu était telle qu’il Lui faisait confiance, choisissant de croire que Dieu pouvait ressusciter son fils s’il procédait au sacrifice (
He 11:19
).
Cela préfigurait l’amour de Dieu pour la race humaine. Il nous a aimés au point de « donner son Fils unique » (voir
Gn 22:2,12,16
) et de Le ressusciter d’entre les morts.

Ainsi, nous recevons une révélation du type d’amour, l’amour sacrificiel, que Dieu a pour nous."

Comment pouvons-nous commencer à manifester aux autres le type d’amour sacrificiel que Dieu a pour nous? Pourquoi, pour la plupart d’entre nous, ce type d’amour n’est-il pas nécessairement naturel?
La question d’Isaac: où est l’agneau?

La première mention d’un seh (terme hébreu pour agneau) dans la Bible se trouve dans la même histoire que la première mention de l’amour, Genèse 22. L’agneau est, bien sûr, l’un des symboles les plus persistants que l’on retrouve dans le livre de l’Apocalypse, où Jésus est appelé « l’Agneau » plus de vingt fois. Dans l’une des scènes les plus puissantes de l’Apocalypse – la visite de Jean dans la salle du trône de Dieu aux chapitres quatre et cinq – l’Agneau joue un rôle central.

Lisez
Genèse 22:7
8;
Exode 12:3-13
; et
Apocalypse 5:5-10
. Comment l’histoire du sacrifice presque réalisé d’Isaac nous aide-t-elle à com- prendre comment les agneaux sont utilisés symboliquement? Comment cette histoire s’inscrit-elle dans ce que Jean voit dans Apocalypse 5?

La première mention d’un seh (agneau) dans la Bible se présente sous la forme de la question d’Isaac: « Où est l’agneau? » (
Gn 22:7
). Fait intéressant, le reste de la Bible répond à cette question de manière très détaillée. Les autres 38 livres de l’Ancien Testament (en hébreu) répondent à la question d’Isaac avec les mêmes détails que la première histoire: un agneau est l’instrument par lequel l’humanité pécheresse peut se réconcilier avec le Dieu saint. Dans le livre de l’Exode, Dieu prescrit un sacrifice d’agneau pour protéger Son peuple de la mort (
Ex 12:3-13
). Les livres de Lévitique et des Nombres poursuivent cette prescription.
Puis arrive Jésus, que Jean-Baptiste identifie comme « l’agneau de Dieu » (
Jn 1:29
).

Lorsque Jésus va à la croix, tous les rituels de l’Ancien Testament trouvent leur accomplissement. En effet, l’apôtre Paul explique: « Christ, notre Pâque, a été sacrifié » (
1 Cor 5:7
). La question d’Isaac – « Où est l’agneau? » – trouve sa réponse ultime en Jésus de Nazareth.

Nous sommes parmi ceux qui ont été sauvés par l’Agneau et, à ce titre, nous sommes amenés dans la salle du trône de Dieu dans Apocalypse 5. Lorsque l’Agneau prend le livre scellé, toutes les créatures, tant humaines que non humaines, chantent: « Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu, par ton sang, des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation » (
Ap 5:9
)."

Que vous enseigne la croix sur votre valeur en tant qu’être humain? Comment le fait de comprendre la croix devrait-il nous aider à éviter l’orgueil, l’égoïsme, et la complaisance envers nous-mêmes?
Faire face à la mort

Peut-être que l’aspect le plus cruel de la vie dans un monde détaché de son Créateur est la manière dont la mort rôde en arrière-plan de chaque vie, prête à frapper à tout moment. C’est le « salaire du péché » (
Romains 6:23
), la peine que nous payons pour avoir été déconnectés de la seule Source de vie dans l’univers: le Créateur. À ce titre, elle joue un rôle majeur dans la prophétie biblique, tant par sa réalité que, plus important encore, par sa solution, qui se trouve uniquement en Jésus et dans Sa mort et Sa résurrection.

La première mention de la mort dans la Bible et son premier évènement éclairent beaucoup ce thème majeur de la prophétie, nous aidant à comprendre la gravité du problème du péché et nous donnant des outils importants pour comprendre la solution de Dieu à ce problème.

Lisez
Genèse 2:15-17
;
Genèse 4:8-15
;
1 Corinthiens 15:15-19
; et
Apocalypse 1:18
. Que nous disent ces passages – qui incluent la première mention et le premier évènement de la mort – sur la raison pour laquelle les gens meurent, sur la manière dont Dieu perçoit la mort et sur la nature de Sa solution à notre problème?

Nous disons souvent que « la mort fait simplement partie de la vie ». C’est un mensonge.

La mort est le contraire de la vie, l’annulation de la vie; c’est un intrus qui n’était jamais censé faire partie de notre expérience. Même si nous nous sommes habitués à la mort, nos cœurs protestent encore fortement lorsque nous y sommes confrontés, comme si la race humaine se rendait collectivement à l’évidence qu’il y a quelque chose de fondamentalement mauvais en la mort. Aussi douloureuse que soit la mort, certaines instances de la mort semblent encore plus tragiques que d’autres, comme la mort d’un enfant. Pour la plupart, nous nous attendons à ce que les parents précèdent leurs enfants dans la mort, et nous avons accepté cela comme l’ordre normal des choses.

Cependant, la première mort enregistrée dans les Écritures va à l’encontre de cette norme attendue. Avant qu’Adam et Ève ne connaissent eux-mêmes la mort, ils ont vécu la tragédie de la mort lorsque leur fils juste fut assassiné par son frère injuste. C’était une mort particulièrement injuste.

Pensez à Jésus, le juste assassiné par les injustes, comme tout Abel. Quelle mort pourrait être plus injuste que celle de Christ? Quels autres parallèles pourrait-on trouver entre la mort d’Abel et celle de Christ sur la croix? Comment la nature de la mort d’Abel peut-elle nous aider à comprendre pourquoi Jésus a « les clés de la mort et du séjour des morts » (
Ap 1:18
) et ce que Dieu nous offre en Lui?"

Sans la résolution du problème de la mort, pourquoi nos vies seront-elles, en fin de compte, inutiles, dénuées de sens et vaines? Que nous enseigne ce fait sur la reconnaissance que nous devrions avoir pour ce que Jésus a fait pour nous?"
Le serpent

La question de l’adoration est un sujet clé dans le livre de l’Apocalypse. L’instigateur et le facilitateur des systèmes de faux culte est identifié comme étant le « dragon » (
Ap 13:2-4
), et la description serpentine de ce chérubin déchu n’est pas un hasard. Elle nous ramène clairement au Jardin d’Éden, où un serpent est entré dans le paradis et a persuadé Adam et Ève de le suivre dans la rébellion contre le Créateur.

Comparez
Genèse 3:1-5
avec
Apocalypse 12:1-9
. Quels sont certains des thèmes communs dans chaque récit? Comment les détails mentionnés dans l’introduction du serpent dans la Genèse nous aident-ils à comprendre certaines des questions qui avaient précédemment conduit à la guerre au ciel mentionnée dans l’Apocalypse?"

Il y a deux récits principaux dans les Écritures où Satan égare le monde entier. Dans la Genèse, à un moment où il n’y avait que deux personnes en existence; et dans le récit de l’Apocalypse 12 et 13, où Satan est identifié comme celui qui « séduit toute la terre » (
Ap 12:9
) et comme celui qui donne son pouvoir à la bête de la mère, et cette dernière conduit « toute la terre » à l’admirer et à la suivre (
Ap 13:2,3
). L’un des thèmes qu’on trouve dans la prophétie biblique est l’immutabilité du grand conflit. Le caractère et la Parole de Dieu ne changent pas, et les ambitions du diable non plus. Heureusement, étant donné que la nature du grand conflit ne change pas, et que nous avons des points de repère clairs dans les Écritures prophétiques, les chrétiens sont capables de filtrer les tendances et de commencer à reconnaitre là où peuvent se situer les pièges spirituels.

Dieu sera toujours qui Il est, et il en est de même pour le diable. Satan peut porter mille déguisements, mais des millénaires d’histoire humaine déchue, couplés avec le scénario prophétique peint dans l’Apocalypse, montrent qu’il ne s’écarte jamais du plan qu’il a utilisé en Éden. Dieu nous a promis la sagesse et le discernement (
Jacques 1:5
), et armés de la certitude des Écritures; ainsi, nous pouvons éviter de tomber dans les mensonges du diable, bien que, malheureusement, beaucoup y soient tombés, et que beaucoup, la majorité, y tomberont également."

Réfléchissez à la manière dont la culture évolue au fil du temps. Les normes sociétales changent; ce qui était autrefois acceptable devient inacceptable, et vice versa.

Étant donné que les questions sous-jacentes et les acteurs dans le grand conflit ne changent pas, quelles sont les choses qu’un chrétien devrait considérer en examinant le paysage culturel changeant? Par exemple, où pouvez-vous trouver les mensonges originaux que le diable a racontés, dans votre culture aujourd’hui, tels que « vous ne mourrez point » et « vous serez comme des dieux »?
Réflexion avancée:

« Lisez Ellen G. White, « L’Apocalypse », chap. 57, dans Conquérants pacifiques.

Beaucoup de religions mondiales se contentent de traiter des idées; en contraste frappant, les idées qu’on trouve dans la religion chrétienne sont fermement ancrées dans des évènements historiques. La Bible est l’histoire de l’interaction de Dieu avec l’humanité tout au long de l’histoire, et en étudiant des milliers d’années de telles interactions, nous pouvons apprendre beaucoup sur le caractère constant de Dieu.

Cependant, parfois, les chrétiens se plaignent de se lasser d’entendre les mêmes choses. Parfois, lorsque notre message prophétique distinctif est prêché publiquement, nous pensons que nous l’avons déjà entendu et que nous n’avons rien de nouveau à apprendre.

Le fait que notre message soit immuable et constant ne signifie pas pour autant qu’il soit simpliste ou sans défi. Bien au contraire: lorsque vous étudiez les informations transmises par l’esprit d’un Dieu infini, vous découvrez rapidement que vousn’épuiserez jamais un sujet.

L’une des raisons qu’Ellen G. White identifie pour la rédaction du livre de l’Apocalypse était d’ancrer l’église chrétienne dans son message historique pour tous les temps. « Quelques-uns des jeunes serviteurs de Dieu, qui, en partageant les charges de ces pionniers, avaient été préparés pour devenir de sages conducteurs, s’étaient fatigués de ces vérités si connues. Ils désiraient quelque chose d’inédit et de plus frappant; ils tentèrent alors d’introduire des nouveautés plus agréables pour certains, mais nullement en harmonie avec les principes fondamentaux de l’Evangile. », Conquérants pacifiques, p. 517. En ce sens, ce n’est pas simplement un livre sur l’avenir; c’est aussi un livre sur le passé, conçu pour nous garder enracinés dans notre foi historique afin que nous ne soyons pas égarés par le désir de rechercher l’originalité.

Discussion:

1) Les Écritures ne cessent jamais de produire de nouvelles informa- tions et une nouvelle compréhension. Comment peut-on équilibrer le désir d’apprendre quelque chose de nouveau avec l’importance de rester ancré dans les vérités qui nous ont déjà été données?

2) Comment l’église devrait-elle répondre aux nouvelles interprétations de la prophétie? Bien que nous sachions qu’il y a toujours plus à apprendre, comment discerner si la nouvelle lumière est essentielle ou si elle n’est qu’une mode passagère, voire une erreur?

3) Pendant la seconde guerre mondiale, alors qu’un marin dans le Pacifique était en train de mourir, il cria au médecin, « Je suis orphelin. Quand je mourrai, qui se souviendra de moi? » Le médecin répondit, « Je me souviendrai toujours de toi. » Aussi bien intentionnées soient les paroles du médecin, tôt ou tard il mourrait aussi, et la mémoire du marin orphelin disparaitrait également. Comment ce récit nous aide-t-il à comprendre la futilité et l’insignifiance de toutes nos vies si la mort, en fin de compte, a le dernier mot?
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