Lettre à mon Père
de Marie-Thérèse Vandebeulque
J’ai lu et relu, je ne sais combien de fois, ce mot Père, dans ta Parole.
C’était bon de le lire.
Ce mot, c’était bien de le dire,
C’était…
Chaque fois que je le lisais, je savais que j’étais concernée,
et pourtant, je n’arrivais pas à être totalement,
comme on dit de nos jours,
être connecté avec ce mot : Père.
C’était…une réalité que je ne vivais pas vraiment,
très sincèrement, j’aimais te dire : Père.
J’en parle aujourd’hui, comme au passé,
Parce que cela est très présent à mon cœur, dans ma vie.
Dieu, tu es mon Père !
En ce jour d’anniversaire,
A mon réveil, cette certitude que tu es mon Père
A frappée tout mon être.
Tu as soufflé sur ma vie avant que je sois née.
Tu m’as conçu, Toi le Créateur,
En ma mère, en mes parents
Mais c’est bien Toi qui est l’auteur de ma vie.
Je peux dire les mots écrits par ton serviteur David :
« Car c’est toi qui as formé mes reins,
Qui m’a tissé dans le sein de ma mère.
Je te loue de ce que tu as fait de mon corps
Une œuvre si étonnante et si merveilleuse.
Oui, merveilleuse sont tes œuvres ;
Et mon âme ne se lasse pas de le proclamer.
La structure de mon corps n’était pas ignorée de toi ;
Lorsque j’étais formé dans le secret
Et tissé comme dans des entrailles souterraines ;
Tes yeux m’ont vu
Lorsque je n’étais qu’un peloton.
Et sur ton livre étaient inscrits
Tous les jours qui m’étaient réservés,
Avant qu’un seul de ces jours existât. » (psaume 139 /13-16)
Je suis née à l’époque des bombardements
Et ma vie n’a été qu’un champ de bataille,
Remplis de mines explosées, parfois,
Mais beaucoup d’entre-elles ont été désamorcées
Par Toi, mon Père,
Sans que j’en aie pris conscience.
En ces temps difficiles de la guerre,
Enfant, Tu n’as pas voulu que je meure.
Tu as protégé ma vie
Même jusqu’à la cacher,
Gardée par Toi seul, sans que je le sache.
Tes yeux étaient posés sur moi.
Non seulement, Tu m’as vu,
Mais Tu as soufflé ta vie sur moi, en moi.
Dans les entrailles souterraines, comme il est écrit,
Tu avais accès libre à ma vie, déjà.
Et Tu me dis encore :
« La femme peut-elle oublier l’enfant qu’elle allaite
et n’avoir pas pitié du fils de ses entrailles ?
Même si elle venait à l’oublier,
Moi je ne t’oublierai pas.
J’ai gravé ton nom sur les paumes de ma main » (Esaïe 49 / 16 )
Tu m’as instruite de ton amour
Pour que puisse enlever les mines désamorcées,
Les faire sortir de moi, sans danger.
Car il fallait que je les regarde
Pour réaliser combien Tu m’as gardée,
Combien Tu m’as aimé, alors que je ne savais rien de Toi.
Petite, Tu étais là, si près de moi
Mais je ne t’appelais pas Père.
Ta présence me rassurait
Je vivais en liberté dans ta maison
Et je ne pouvais en expliquer la raison.
Ce matin, au réveil, Tu as révélé à mon cœur
Que tu es mon seul Père ! Le seul qui me connaisse
Et qui a écrit mon nom sur « l’état civil de tes mains »
Que puis-je demander de plus ?
Tu es mon Père
Et je peux tout Te demander,
Car tu donnes de bonnes choses.
Si la vie m’a égratignée parfois,
la cicatrice des blessures a été guérie par Toi.
Oui, devant Toi, je suis une créature merveilleuse.
Je suis vivante, par Toi,
Je suis vivante, pour Toi
Mon Père
Toi à qui je peux dire : je t’aime, Père !
Je t’aime Abba !
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