L'espérance
de Anonyme
Les arbres dépouillés, le brouillard descendu
Nous disent que l'hiver, à nouveau revenu
Met la nature entière en repos pour un temps.
Mais là, dans le sommeil, se construit le printemps
Le monde, lui aussi, traverse un temps de mort.
La révolte s'étend; on a mis Dieu dehors.
Tout paraît à jamais sans espoir et sans vie.
Les églises, souvent, semblent bien endormies.
Faut-il désespérer, laisser tomber les bras ?
Reste-t-il à pleurer, fatigué du combat ?
Mais au sein du malheur, je le sais bien, mon Dieu,
Tu prépares pour nous un printemps radieux.
Les crises et les cris, les langueurs et les heurts
Sont en travail secret, au-delà de nos peurs.
Par la grâce de Dieu, tout est enfantement
De ce monde nouveau, promis depuis si longtemps.
Là-bas, ne seront plus injustices ni pleurs,
Sacrifices ni deuils, tristesses ni douleurs.
Tu seras tout, Seigneur, en tous.
Réconciliés, nous vivrons à jamais dans ta félicité
Déjà mon coeur bénit et loue ta clémence
Ton amour est sans borne, et ta sagesse, immense.
Réveille ton Eglise, calme son impatience.
De l'ultime avenir, ravive l'espérance
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