1 Bénissons Dieu, mon âme, en toute chose, Lui sur qui seul tout mon espoir repose. Chantons son nom sans nous lasser jamais. Que tout en moi célèbre sa puissance; Surtout, mon âme, exaltons sa clémence, Et n'oublions aucun de ses bienfaits.
2 C'est ce grand Dieu qui, par sa pure grâce, De tes péchés les souillures efface; Il te guérit de toute infirmité; Du tombeau même il retire ta vie, Et rend tes jours encor dignes d'envie, T'environnant partout de sa bonté.
3 C'est ce grand Dieu dont la riche largesse Te rassasie, et fait qu'en ta vieillesse Ainsi qu'un aigle on te voit rajeunir. Juge équitable, à tout homme il accorde Justice et droit, et sa miséricorde Des opprimés daigne se souvenir.
4 Comme à son fils un père est doux et tendre Si notre coeur vient au Seigneur se rendre, Il nous reçoit avec compassion; Car il connaît de quoi sont faits les hommes, Il sait, hélas! Il sait que nous ne sommes Que poudre et cendre, et que corruption.
5 Les jours de l'homme à l'herbe je compare Dont à nos yeux la campagne se pare, Qu'un peu de temps a vu croître et mûrir Et qui soudain, de l'aquilon battue, Tombe et se fane, et n'est plus reconnue Même du lieu qui la voyait fleurir.
6 Mais tes faveurs, ô Dieu, sont éternelles Pour qui t'invoque, et toujours les fidèles De siècle en siècle éprouvent ta bonté. Dieu garde ceux qui marchent en sa crainte, Ceux dont le coeur s'attache à sa loi sainte, Tous ceux enfin qui font sa volonté.