1 Ah! que je ne sois pas le sarment inutile, Qui, retranché du cep, lentement va sécher, Mais que je sois, ô Dieu, comme un rameau fertile Que du tronc vigoureux, rien ne peut arracher!
2 Demeure en moi, Jésus, et qu'en toi je demeure, Trouvant dans ton amour le plus fort des liens, Portant beaucoup de fruits, chaque jour, à chaque heure, Et renonçant à tout, pour jouir des vrais biens.
3 Celui qui croit en toi, ta bouche le déclare, Accomplira, Seigneur, les oeuvres que tu fis, Je crois et d'où vient donc que mon âme s'égare Si loin du droit sentier que toujours tu suivis?
4 Hélas! c'est que souvent je tourne vers le monde Des yeux qui ne devraient s'arrêter que sur toi! Ne me retranche pas non, Seigneur, mais émonde, Pour que j'apprenne mieux à pratiquer ta loi.
5 Toutefois, que jamais mon coeur ne se confie En mes pas chancelants, pour arriver au but. Tu donnas pour les tiens, divin Jésus, ta vie, Et c'est mon seul espoir de paix et de salut.